Interrogé sur la pénurie d’essence à Libreville, le directeur général par intérim de la Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP), a indiqué qu’une cargaison d’essence est arrivée le 17 juin 2014 et le rythme sera maintenu jusqu’à un retour à la normale.
La situation de pénurie d’essence constatée depuis près de deux semaines par les automobilistes de Libreville semble se gérer cahin-caha. Un coup, une station-service en dispose et, une file de véhicules se forme rapidement. Dans la plupart des cas, il se trouve toujours des véhicules qui repartent sans avoir pu s’approvisionner, le stock n’ayant pas pu satisfaire la demande. D’autant que pour parer à toute éventualité, les automobilistes veulent, pour la plupart, faire le plein.
Si le ministre du Pétrole et des Hydrocarbures, Etienne Ngoubou a indiqué, le 13 juin dernier, que les stations-service devraient être ravitaillées durant le week-end écoulé, les choses ne se sont pas pour autant arrangées. Raison pour laquelle, le directeur général par intérim de la Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP) est revenu sur la situation. Hyacinthe Mamboundou Moundziégou confirme effectivement qu’une cargaison de 1000m3 en provenance de Port-Gentil est arrivée dans la nuit de vendredi à samedi dernier. «A partir de samedi, les différentes station-service ont été prises d’assaut par les automobilistes qui ont de ce fait également constitué des stocks. 1000m3 d’essence représentent, en temps normal, entre 4 à 5 jours de consommation», a-t-il expliqué avant de relever qu’«avec la ruée vers les stations-services, il est évident que ce stock s’avère insuffisant».
Se voulant rassurant face à l’inquiétude qu’affichent de plus en plus les automobilistes et plus largement l’ensemble de la population, il a tenu à informer l’opinion du fait qu’une nouvelle cargaison d’essence arriverait le 17 juin avec à son bord 1000m3 supplémentaire. «Nous allons continuer d’alimenter les stations à ce rythme jusqu’à ce qu’une solution définitive soit trouvée», a-t-il précisé.
En attendant le retour à la normale, la situation reste précaire. Il ne se passe plus un jour sans que l’on ne retrouve dans les stations des personnes avec des jerricanes. Une démarche qui, pour salutaire qu’elle puisse paraître, n’en demeure pas moins dangereuse.