Annie Chrystel Limbourg Iwenga voit rouge. Elle n’apprécie pas le traitement réservé à la femme par certains internautes gabonais. Selon elle, ces compatriotes contribuent à la dégradation de l’image du pays à l’extérieur.
Ainsi, dans une lettre publiée par le quotidien Gabon Matin, la déléguée nationale de l’Union des femmes du Parti démocratique gabonais (UFPDG) dit constater «avec stupeur que des internautes s’illustrent par des propos injurieux, calomnieux qui, non seulement n’honorent pas les femmes, mais sont contraires aux valeurs de notre société». «Ces publications irrespectueuses, vis-à-vis du genre féminin sont tenues, à priori, par des internautes vraisemblablement aigris d’une certaine époque et mus par une bassesse, un fond de haine et de jalousie manifeste, frisant le déséquilibre psychologique et psychique», accuse-t-elle.
Parce que tout ceci semble procéder du ressenti ou de l’émotion, il y a lieu de se demander sur quelles études ou expertises se fonde l’élue municipale du 1er arrondissement de Libreville pour formuler de telles accusations. Plus qu’un constat, n’est-on pas en face de propos à vocation politique voire politicienne ? Pis, n’assiste-t-on pas à la mise en œuvre d’une stratégie de victimisation visant à susciter l’adhésion des femmes aux idées défendues par le PDG ?
Mais peut-être fait-elle allusion à la circulation sur les réseaux sociaux de sex-tapes ou de photographies pornographiques ayant pour actrices quelques personnalités connues du public ou encore, et c’est moins grave, à ce que les «groupes d’animation» ou groupes socioculturels entretenus par son parti sont simplement appelées «bougeuses de f…» par de nombreux internautes sur les réseaux sociaux.
En tout état de cause, la déléguée nationale de l’UFPDG, a tôt fait de rebondir pour dénoncer une «campagne dénigrante» qui, selon elle, «vise uniquement des personnalités féminines œuvrant sans relâche à la matérialisation du Gabon émergent et tout naturellement du nouveau Pacte social». «Cette atteinte à l’honneur des femmes, qui s’apparente à une cabale contre la dignité féminine, n’a pas de coloration politique, ethnique, religieuse, sociale ou culturelle», affirme-t-elle, comme pour tenter d’élargir sa cible. On aurait pourtant aimé qu’elle apporte les preuves de ses dires en les étayant de faits avérés. Cherchez l’erreur….