Alors qu'ils observaient un mouvement d'humeur en milieu de semaine dernière, pour réclamer le paiement de la Prime d'incitation à la fonction enseignante (Pife) et le rétablissement de leurs présalaires coupés, les enseignants stagiaires de l'Ecole normale des instituteurs (Eni) et ceux du Centre de formation des instituteurs adjoints (Cefia), ont rencontré, lundi 16 juin 2014, le ministre de l'Education nationale, Léon Nzouba.
Alors qu'ils exigeaient la semaine dernière dans les locaux de l'inspection académique provinciale de l'Estuaire, le paiement de la Prime d'incitation à la fonction enseignante (Pife) 2014 et l'attribution de postes budgétaires, les enseignants stagiaires sortis de l'Ecole normale des instituteurs (Eni) et du Centre de formation des instituteurs adjoints (Cefia) des promotions 2012 et 2013, ont été reçus lundi 16 juin 2014 par le ministre de l'Education nationale, Léon Nzouba.
« La Pife 2014 a été payée. Nous sommes affectés depuis le 7 novembre 2013, nos noms figurent sur le site qui a été mis en ligne pour consulter les listes de bénéficiaires de la prime et ce matin, nous sommes ici pour récupérer nos bons de caisse concernant la Pife 2014 », a déclaré un enseignant stagiaire sous couvert d’anonymat.
« Au Trésor public où nous avons travaillé la semaine dernière, les responsables nous ont dit qu'ils ne pouvaient pas éditer les titres de paiement pour des agents qui n'ont ni numéro identifiant, ni numéro matricule. Pour que les enseignants stagiaires soient pris en compte pour la Pife 2014, il faudrait que nous les mettions sur bons roses. Les enseignants eux- mêmes ont dit qu'ils ne veulent pas être mis en bons roses », a, pour sa part, indiqué un responsable du ministère de l'Education nationale.
« Des histoires ! », ont rétorqué les enseignants stagiaires, manifestant leur mécontentement face aux lourdeurs administratives et aux procédures tracassières du ministère du Budget.
« Nous lançons un appel au Chef de l'Etat pour qu'il prenne en compte nos problèmes. Car, nous bénéficions de la Pife une fois que nous prenons service. Elle ne dépend pas du numéro matricule, encore moins du numéro identifiant. Monsieur le président de la République, nous avons besoin de notre prime », s'est insurgé un autre enseignant en colère.
Malgré le retard enregistré, la Pife devrait être payée à tous dans les plus brefs délais, a tenu à rassurer le ministre de l'Education nationale.
« Elle ne peut qu'être payée car c'est une question de délais. Nous compatissons parce que nous savons que vous avez besoin d'argent et c'est votre droit. Sur instruction du Chef de l'Etat, le gouvernement a débloqué 17 milliards de F CFA pour le paiement de la Pife à 17.500 fonctionnaires de l'Education nationale », a déclaré Léon Nzouba.
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