Libreville – Des taxes de sortie plus importantes à prélever sur l’exploitation de ces ressources seront reversées au Trésor public gabonais.
Le ministre de l’Economie, Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou, et le directeur général de la Compagnie minière de l’Ogooué (COMILOG), Léod-Paul Batolo, ont signé ce jeudi 8 septembre 2022 une convention minière portant sur les modalités de déclaration et de paiement des droits de sortie des minerais de manganèse et dérivés. Cette convention signée en présence du ministre des Mines, Elvis Ossindji, envisage d’actualiser le calcul de ces taxes qui jusqu’ici était basé sur une mercuriale suranné. « Jusqu’à présent, les droits de sortie (taxes perçues sur les biens exportés, NDLR) étaient calculés sur la base d’une mercuriale qui datait de 2004, une forme de calcul statique. La particularité de ce nouveau mécanisme c’est que nous tenons compte du prix du marché. Donc, il sera déterminé à travers à travers un comité technique et mercuriale. Ainsi, le gouvernement, via le Trésor public, va percevoir des taxes plus importantes en rapport avec le niveau réel du cours du minerai sur le marché international », indique Boris Admina Atchoughou, directeur général des Douanes.
Selon lui, « dans l’ancien mécanisme, les droits de sortie étaient perçus au temps N+1 (l’année suivante, NDLR). Désormais, c’est une périodicité trimestrielle. Cela permettra à la trésorerie de l’État d’être alimenté à bonne hauteur plus rapidement ». Cette signature de convention intervient dans un contexte où le Gabon occupe le deuxième rang mondial dans la production de cette ressource minière à haute teneur de 45 à 50%, derrière l’Afrique du Sud déterminée à relever sa production annuelle à 13,5 millions de tonnes d’ici 2025.