Le conseil des ministres du 10 juin dernier présidé par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba a vu le limogeage d’Emmanuel Ondo Methogo du poste de conseiller politique au profit d’Antoine de Padoue Mboumbou Miyakou. Selon des observateurs, ce remplacement est le tribut que paie le baron du Ntem en rapport à son implication supposée dans la victoire d’Alfred Memine me Zué au conseil départemental du Ntem lors des élections locales de décembre 2013.
Emmanuel Ondo Methogo n’est plus le conseiller politique du chef de l’Etat, Ali bongo Ondimba depuis le dernier conseil des ministres qui s’est tenu à Libreville le 10 juin 2014.
Le baron du Parti Démocratique Gabonais (PDG) dans la région du Ntem ne serait plus dans les bonnes grâces du chef de l’Etat depuis l’élection de l’opposant Alfred Memine me Zué à la tête du conseil départemental du Ntem.
Le scrutin qui avait connu de multiples remous et rebondissements avec la présentation de deux listes conduites par deux candidats du PDG, avait causé un imbroglio débouchant par la suite sur la victoire du candidat indépendant.
Selon certaines sources, Emmanuel Ondo Methogo avait été mis en cause dans l’échec du PDG lors de ce scrutin.
En effet, un problème de leadership aurait été à l’origine de cette situation, car d’après certaines indiscrétions les « jeunes » militants du PDG n’auraient accordé que peu d’importance aux instructions et à la désignation de candidat effectuée par des « anciens » de la province du Woleu-Ntem, en tête desquels Emmanuel Ondo Methogo.
Une fronde et un désaveu qui n’auraient pas été au goût du natif de Biléossi et qui l’auraient poussé, en signe de représailles, à peser de tout son poids pour favoriser l’accession du candidat de l’opposition à la tête du conseil départemental.
Résultat des courses, cette situation avait conduit les militants PDG du Ntem à rejeter la responsabilité de cette débâcle les uns sur les autres et à laver leur linge sale sur la place publique.
Toutefois, certains observateurs politiques voient en l’éviction d’Emmanuel Ondo Methogo du palais présidentiel, une prise de risque du chef de l’Etat à l’approche des élections présidentielles 2016.