PolitiqueGabon : Dans la bataille pour le leadership de l’UN, Paulette Missambo perd la première manche face à Paul-Marie Gondjout devant la Cour constitutionnelle
Publié le jeudi 8 septembre 2022 | LaLibreville.com
La Cour constitutionnelle a rejeté le recours formé par les proches de Paulette Missambo suite à la décision de son rival, Paul-Marie Gondjout, de créer un courant au sein de l’Union nationale (UN). La haute juridiction a renvoyé les deux parties vers le ministère de l’Intérieur, seul compétent en la matière.
Dans le bras de fer que se livrent Paulette Missambo et Paul-Marie Gondjout pour le leadership au sein de l’UN, ce dernier vient de remporter une manche importante.
Dans sa décision datée du 24 août dernier, la Cour constitutionnelle indique que ni les statuts, ni le règlement intérieur de l’Union nationale n’ont prévu des modalités de règlement en cas de scission.
En conséquence, celle-ci a rejeté le recours introduit par le secrétaire exécutif de l’Union nationale, Minault Maxime Zima Ebeyard, un proche de Paulette Missambo.
« Seul le ministre chargé de l’Intérieur est compétent, en cas de difficulté, pour statuer sur les scissions advenues au sein des partis politiques comme c’est le cas en l’espèce », a tranché la Cour dans son arrêt.
Fin juillet dernier, Paul-Marie Gondjout, très populaire auprès des militants, avait annoncé la création d’une tendance au sein de ce parti de l’opposition, baptisée Union nationale initiale (UNI). Une sorte d’UN canal historique en quelque sorte.
Quelques jours plus tard, le 1er août, le secrétaire exécutif de l’Union nationale (UN), Minault Maxime Zima Ebeyard, très proche de Paulette Missambo, avait alors décidé d’exclure Paul-Marie Gondjout et les 21 conseillers municipaux et départementaux (sur les 146 que compte ce parti) qui lui ont fait allégeance.
Dans la foulée, celui-ci avait saisi la Cour constitutionnelle pour solliciter la constatation de la vacance des sièges des conseillers municipaux et départementaux concernés et leur remplacement sur la liste que l’UN avait présentée lors des élections locales du 6 octobre 2018.
Las, Missambo et Zima Ebeyard doivent aujourd’hui revoir leurs plans. Si le ministère de l’Intérieur, vers lequel Missambo et ses proches doivent maintenant se tourner, reprend l’argumentaire de la Cour constitutionnelle dans sa décision, l’UN, déjà très affaiblie, fera face à la pire crise de son histoire.
De mauvais augure à un an de l’élection présidentielle.