Désignant les mouvements internationaux de capitaux réalisés en vue de créer, développer ou de maintenir une filiale à l’étranger et/ou d’exercer le contrôle (ou une influence significative) sur la gestion d’une entreprise étrangère, les Investissements directs à l’étranger (IDE) sont de plus en plus présents au Gabon. En 2020, leur stock était de 14 milliards de dollars.
Si ce montant a davantage explosé en 2021, à 15,5 milliards de dollars, force est de constater que celui-ci a été aspiré en grande partie par les secteurs minier et pétrolier, qui bénéficient de certains avantages. En effet, les sociétés pétrolières et minières sont exonérées de droits de douane sur les équipements de travail importés. Toutefois, les secteurs de l’agroalimentaire et des infrastructures ont récemment reçu les flux d’IDE les plus importants, notamment du groupe singapourien Olam.
Des obstacles aux entrées des IDE
Une tendance traduisant la volonté des autorités gabonaises de diversifier l’économie nationale. Cependant, le potentiel de marché limité, la bureaucratie, la faible application des contrats, une main-d’œuvre non qualifiée et coûteuse, ainsi que des infrastructures «médiocres», constituent autant d’obstacles aux entrées des IDE au Gabon dans les secteurs autres que le pétrole et les mines.
Dans le rapport Doing Business 2020 de la Banque mondiale, le Gabon a été classé 169e pour la facilité de faire des affaires, sans changement par rapport à l’année dernière. Heureusement, le pays s’est amélioré sur certains aspects en facilitant le démarrage d’une entreprise. La gestion des permis de construire est désormais plus sûre et l’accès aux informations de crédit s’est amélioré. Mais beaucoup de chemin reste encore à parcourir pour réellement détourner les IDE de ses secteurs extractifs, le pays étant riche en ressources naturelles.