Au Gabon, la rentrée administrative est très souvent une période de casse-tête pour les parents d’élèves qui y voient une période de forte dépense. Cela s’explique par le fait que les transferts inter-établissements sont de moins en moins opérationnels et donc, les places se monnayent. Ainsi donc, pour obtenir une place dans un lycée de Libreville il faudra prévoir 150.000 FCFA.
Des sommes d’argent remises à un enseignant de l’établissement sollicité qui pour la plupart du temps soumet le dossier de l’élève comme « son cas ». Une manière singulière que les éducateurs comprennent aisément. La suite est de tous, avec ou sans niveau, l’apprenant est inséré dans un niveau et à une classe précise. Et ce, sans test préalable. Ne dit-on pas que lorsque l’argent parle, la vérité se tait.
Le phénomène est généralisé dans le grand Libreville mais également à l’intérieur du pays. Une véritable manne financière que récoltent ces enseignants qui décident de s’enrichir sur la misère de quelques parents d’élèves qui ne veulent qu’un cadre d’études pour leurs enfants. À l’heure où nous couchons ces lignes, il nous revient que les élèves issus du Collège Saint-André désormais fermé seraient les principales victimes de ce mercato scolaire. Vivement que la tutelle s’y penche.