L’Agence de notation américaine Fitch Ratings parie sur une victoire du président Ali Bongo, s’il se représentait pour un troisième mandat, lors de l’élection présidentielle prévue en 2023, apprend-on dans son rapport publié le 27 août 2022. Selon les analystes de cette dernière, l’opposition est beaucoup trop divisée pour constituer un adversaire de poids.
Fitch avertit toutefois que le processus ne sera pas facile, et que des tensions pourraient surgir notamment en raison du chômage, de la hausse du coût de la vie, ou encore de la pauvreté qui touche encore plusieurs Gabonais.
L’analyse révèle aussi que l’économie du Gabon est malgré tout sur une dynamique positive, avec la dette qui recule, la possibilité de réaliser des excédents sur la période allant de 2022 à 2024. Dans ce contexte, la dette qui a été un problème du Gabon ces dernières années commence à baisser. Fitch note qu’elle a diminué en 2021 à 67 % du PIB (produit intérieur brut) contre 76,2 % en 2020, en raison de la hausse du PIB nominal.
On note aussi que le chantier de diversification de l’économie entamée par l’administration gabonaise sous l’impulsion de la présidence de la République commence à générer des résultats positifs.
« La croissance du secteur non pétrolier s’accélérera pour atteindre 3,5 % en 2024, contre 2,5 % en 2021, grâce aux projets d’infrastructure et aux industries orientées vers l’exportation », expliquent les experts de Fitch.
Toutes ces améliorations des perspectives budgétaires permettent à Fitch de confirmer la note souveraine « B-» attribuée au Gabon l’année dernière. Le tout, assorti d’une perspective à long terme qui passe de stable à positive.
Même si l’élection présidentielle gabonaise est dans les esprits de l’ensemble de la population, l’activité politique reste encore en pause. Comme beaucoup de pays d’Afrique, le Gabon a dû faire face à la pandémie de Covid-19 et ses implications, et doit aujourd’hui travailler sur les implications que la crise russo-ukrainienne impose à la chaîne mondiale d’approvisionnement.