L’élection législative partielle du 21 juin 2014, sera marquée par un fait notable à Mandji, dans la province de la Ngounié : tous les partis de l’opposition semblent apporter leur soutien au candidat de l’UPNR.
L’opposition gabonaise semble vouloir expérimenter l’idée d’une candidature unique après le débat qui s’est installé sur cette question à l’approche de l’élection présidentielle qui devrait avoir lieu en 2016. On apprend ainsi qu’à Mandji dans le département de Ndolou, le candidat de l’Union pour la nouvelle République (UPNR) bénéficie du soutien de l’ensemble de l’opposition.Issa Boussamba Malla se retrouve donc en position de candidat de l’opposition face au Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir). Selon de nombreux témoignages il aurait déjà reçu le soutien de ses pairs de l’opposition. Pour eux, il est question de vaincre la candidate PDG, Joséphine Nzé Mouénidiambou. «Issa Boussamba Malla a bénéficié d’un renfort de toutes les forces du changement», rapportent des militants.
Pour autant, l’expérience du passé commande la prudence tant de nombreux leaders se réclamant de l’opposition ont habitué les électeurs aux volte-face spectaculaires. On a ainsi vu des coalitions annoncées à grand renfort médiatique éclater quelques jours après leur création. Du coup, nombreux sont ceux qui espèrent que l’expérience de Mandji permettra à l’opposition de consolider ses positions en vue de la maturation de la démocratie gabonaise.
L’on se souvient que depuis quelques temps, le débat sur la possibilité d’une candidature unique lors de la prochaine élection présidentielle fait rage. Des propositions ont même été faites, notamment par le président de l’UPNR, qui a proposé un Pacte républicain pour le changement (PRPC). Dans ce contrat qu’il soumet à ses partenaires de l’opposition, Louis Gaston Mayila prône la dynamique unitaire pour affronter et vaincre le pouvoir en place. Pour lui, une candidature unique de l’opposition doit être envisagée. Ce qui fera que l’unique tour du scrutin ressemblera à deux tours dans la mesure où, même s’il n’évoque pas des primaires, tous les militants des autres leaders de l’opposition feront bloc derrière le candidat désigné. Tous les partis signataires dudit pacte proposé auraient, par ailleurs, la garantie de gérer des parcelles de pouvoir puisque qu’une répartition préalable des responsabilités et des postes se ferait en cas de victoire.
De son côté, le président du Parti social-démocrate se prononce, quant à lui, pour deux candidatures de l’opposition à la prochaine présidentielle. Estimant que le vote au Gabon est à base ethnique, Pierre-Claver Maganga Moussavou propose que ces candidatures soient uniquement réservées aux leaders de l’opposition bénéficiant déjà d’une légitimité populaire. Des points de vue aussi tranchés qui témoignent de ce que ce débat n’a pas fini de faire couler encore et salive….