UNE étude du WWF et de la CEEAC révèle que les États d'Afrique centrale bénéficieront de la croissance économique et de la prospérité s'ils commencent à mesurer leur réussite économique à l'aide de paramètres d'évaluation du capital naturel. Le rapport de ladite étude, intitulée "Construire un avenir durable pour l'Afrique centrale dans un monde post-Covid : Le rôle du capital naturel", a été présenté hier, en marge de la Semaine africaine du climat à Libreville.
Il examine entre autres les relations entre la croissance économique, le capital naturel et le bien-être humain dans les pays de la CEEAC. Les États d'Afrique centrale ne pourront parvenir à un développement durable que s'il est reconnu que les économies sont ancrées dans la nature et qu'un développement non durable entraînera l'effondrement des systèmes essentiels à l'économie et au bien-être, selon le rapport. Tous les pays de la région d'Afrique centrale "ont largement compté sur leurs richesses naturelles pour obtenir des revenus, mais n'ont pas réussi à investir ces recettes pour parvenir à un développement significatif, ce qui a entraîné des coûts environnementaux élevés et un risque important pour le bien-être futur", peut-on lire.
Le rapport est publié à un moment où l'Afrique centrale, riche en pétrole et en ressources minérales, bénéficie de conditions favorables à l'agriculture et voit ses écosystèmes, ses grandes forêts intactes et la variété de ses espèces sauvages, gravement menacés.