Les acteurs impliqués dans la chaîne de distribution des produits pétroliers étaient autour des ministres du Pétrole et de l’Économie, le 31 août à Libreville. À cette occasion, le patron des Hydrocarbures a annoncé la mise en place d’une ligne d’approvisionnement dédiée exclusivement aux industriels dans les stations-service.
Comment maintenir stable le prix des produits pétroliers à la pompe ? Une question inscrite à l’ordre du jour d’une séance de travail entre les ministres du Pétrole, de l’Économie ainsi que l’ensemble des acteurs impliqués dans la chaine de distribution desdits produits. «Il s’agissait de nous retrouver pour matérialiser les instructions du président de la République, lors de son dernier discours à la Nation : s’assurer que les ménages les plus faibles ne souffrent pas toujours de la cherté de la vie, en maintenant les prix des produits pétroliers, mais faire répercuter l’indexation sur des personnels et des ménages assez aisés», a expliqué le ministre du Pétrole.
«Au niveau des stations-service jusqu’à ce jour nous avons toujours pratiqué un seul prix. Il s’agira pour nous désormais d’avoir dans des stations-service des pistes dédié pour l’application des tarifs industriels, lesquels tarifs seront appliqués pour les gros transporteurs tels que l’on voit des grumiers, les camions, qui pratiquent une activité industrielle et qui auront à payer le prix calculé. Le prix sera également affiché dans un couloir indiqué réservé aux industriels. Nous avons intimé l’ordre aux marqueteurs et aux gérants des stations-service, d’installer des barres de hauteur pour freiner le passage des camions sur les pistes réservées aux ménages», a détaillé Vincent de Paul Massassa.
Une logique répondant à la volonté de l’État d’aider, un tant soit peu, les couches les plus défavorisées. «Aujourd’hui c’est l’État qui paye la facture de ce que les ménages doivent supporter au niveau du coût réel de gasoil ou de l’essence ; c’est l’État qui paye le différentiel qui se fixe à moyenne par 400 francs CFA par litres. Donc, c’est pour vous dire qu’aujourd’hui les efforts sont faits», a souligné le ministre de l’Économie. «Mais nous avons une obligation : celle de faire savoir que les industriels peuvent payer le juste prix de ce que nous avons effectivement arrêté dans le cas de la loi de finances rectificative», a conclu Nicole Jeannine Roboty. Reste à savoir comment ces mesures s’appliqueront sur le terrain.