La société civile gabonaise rêve d’élections transparentes et démocratiques. À un an de la présidentielle, elle a organisé un congrès à ce propos en affichant ses ambitions quant aux échéances de 2023. Participant à cette messe, Justine Judith Lekogo, la coordinatrice du Copil citoyen, a estimé que la femme a son rôle à jouer dans cette démarche.
Selon la coordinatrice du Copil citoyen, les femmes ont leur rôle à jouer dans le processus électoral et démocratique tant, leur participation active peut faire progresser le développement, les droits humains et la sécurité ou à l’inverse, les faire reculer. Pour cette raison, estime Justine Judith Lekogo, «elles méritent une attention prioritaire». Cette dernière participait au congrès de la société civile où elle s’est appesantie sur la participation de la femme quant au processus de démocratisation et la transparence électorale. Les femmes sont-elles réellement capables de jouer leur rôle historique dans le processus d’une élection transparente et démocratique au Gabon ? A-t-elle interrogé invitant la société civile, les femmes y compris, à réfléchir aux moyens de promouvoir et de défendre l’intégrité des élections prochaines au Gabon.
«Les femmes gabonaises doivent comprendre que lorsque les élections ne sont pas transparentes et intègres, les responsables et les institutions ne sont pas tenus de rendre des comptes à l’opinion publique, qui se voit refuser le droit de prendre part au processus politique et d’exercer son influence», a-t-elle alerté. «La confiance de l’opinion publique dans les élections est alors affaiblie, tout comme la légitimité des gouvernements ainsi élus», a-t-elle ajouté notant que, «dans ces situations, les femmes gabonaises à la tête de nos institutions démocratiques doivent noter que les institutions qu’elles dirigent ne sont que des coquilles vides, dépourvues d’éthique et d’esprit de la démocratie».
Pour elle, la tenue des élections transparentes au Gabon en plus d’être un moyen de promouvoir les valeurs démocratiques et les droits humains, présente d’autres avantages pour la femme gabonaise. Dans cette optique, les femmes de la société civile ont dénombré 5 grands défis qui doivent être relevés pour des élections transparentes et intègres au Gabon. Au nombre de ces défis : faire appliquer le principe de l’état de droit pour justifier les demandes en matière de droits humains et de justice électorale ; s’assurer de ce que des organismes de gestion électorale (OGE) professionnels et compétents, agissent en toute indépendance pour assurer le déroulement d’élections transparentes et dignes de la confiance de l’opinion publique.
Mais aussi s’assurer que les institutions respectent les normes de compétition pluraliste et de division des pouvoirs qui renforcent la démocratie en tant que garantie de sécurité réciproque entre les adversaires politiques ; éliminer les obstacles juridiques, administratifs, politiques, économiques et sociaux à une participation politique universelle et égale ; réglementer le financement incontrôlé, occulte et opaque des groupes politiques.