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Crise à la CNSS : Ondo Ossa indexe «l’incompétence» et l’«égoïsme» des dirigeants
Publié le jeudi 25 aout 2022  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
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La situation des retraités au Gabon a été récemment commentée par l’ancien ministre et universitaire, Albert Ondo Ossa. Lors d’une conférence de presse articulée autour du redressement national, il a noté que ce problème, de plusieurs ordres, «existe et trouve des solutions appropriées sous d’autres cieux, mais qui, dans notre pays, devient inextricables, en raison précisément de nos dirigeants et, surtout de leur égoïsme et leur désintérêt total pour les problèmes élémentaires d’une population peu nombreuse».

Alors qu’il pourrait se présenter à la prochaine élection présidentielle au Gabon, l’ancien ministre d’Omar-Bongo, économiste et enseignant d’université, le Professeur Albert Ondo Ossa, multiplie les conférences de presse sur l’état de la nation et les solutions qu’il propose pour le redressement du pays. Le 13 août dernier, il s’est appesanti sur le cas des retraités, notamment après les nombreux scandales ayant eu raison de l’administration de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).

Face aux nombreuses entraves émaillant le paiement des pensions aux retraités, le président Ali Bongo a récemment dissous l’administration de la CNSS et a nommé une administration provisoire. Malgré ce geste, le Pr Ondo Ossa fait savoir que tous les retards que subissent les retraités et qui peuvent s’étaler sur plusieurs années sont appelés par les informaticiens «des attentes non organisationnelles». «Elles sont créées par le pouvoir, tel un virus, pour capter les ressources disponibles», a-t-il déclaré, non sans dire que «c’est ce que nous devons corriger pour gommer les souffrances qu’on a infligées inutilement à nos compatriotes».

Se demandant pourquoi doit-on encore demander un acte de naissance à quelqu’un qui a longtemps travaillé et qui s’en va à la retraite, l’économiste fait remarquer qu’«en fait, on crée des lourdeurs administratives inutiles qui ne sont que des turpitudes dont on ne devrait pas se prévaloir». Ce qui lui fait encore dire qu’au moment où un fonctionnaire du secteur public doit partir à la retraite, «il suffirait de le faire passer du statut, par des procédures informatisées, du statut d’actif à celui de retraité et faire basculer ses émoluments de la solde d’État à la pension versée par la Caisse des pensions, en fonction de sa date de naissance et des autres renseignements dont dispose la direction de la solde».

Fustigeant le manque de statistiques et le rapport livré au gouvernement par le cabinet marocain Finactu, Ondo Ossa fait plusieurs propositions pour résoudre le problème des cotisations dans les caisses de pension. Il indique en fait que «sur le fond, la situation le plus commode est d’augmenter la durée du travail, pour que les gens puissent continuer à travailler tant qu’ils sont valides, plutôt que d’augmenter les taux de cotisation, dans un pays à forte inflation et avec des salaires qui augmentent peu».

Ainsi, indique-t-il, «l’âge de départ à la retraite ne doit pas seulement obéir aux objectifs financiers». Dès lors, préconise-t-il encore, «si travailler plus semble être l’alternative aux dispositions actuelles, il conviendrait d’analyser l’opérabilité d’autres régimes de pensions, notamment le régime de capitalisations, le régime de retraite complémentaire et/ou de retraite additionnelle, afin d’opérer un choix adapté et motivé».
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