Libreville, la capitale gabonaise accueille du 30 août au 1er septembre 2022, les états généraux du fonctionnement des institutions, organes, institutions spécialisées et agence d’exécution de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), a-t-on appris de cette institution africaine. Placée sous le thème « Consolidation des acquis et perspectives », cette rencontre vise à faire un point complet sur le fonctionnement de la communauté plus de 15 ans après le Programme de réformes institutionnelles.
Il s’agira entre autres de comprendre les enjeux nouveaux du fonctionnement de la Commission de la Cemac, d’évaluer l’efficacité et l’efficience des nombreuses institutions spécialisées, de déterminer les conditions d’amélioration du fonctionnement du mécanisme autonome de financement actuel de la communauté, et d’identifier les sources de financements alternatifs de la communauté. Ces états généraux connaîtront la participation des États, des acteurs du système institutionnel de la Cemac et des partenaires internes et externes du processus d’intégration de la sous-région.
« À travers l’initiative des états généraux, la communauté veut tirer les enseignements reçus des 15 années d’expérience de mise en œuvre des réformes institutionnelles d’une part, et optimiser son système institutionnel face aux défis majeurs qui l’interpelle désormais d’autre part », indiquent les organisateurs. La Cemac se déploie notamment pour la viabilité budgétaire des Institutions communautaires ; la rationalisation des deux communautés économiques d’Afrique centrale et des Institutions spécialisées de formation (ISF) de la Cemac ; les sources alternatives de financements de la communauté.
À l’issue des travaux, plusieurs résultats escomptés sont attendus, notamment l’élaboration des propositions pour l’amélioration du fonctionnement harmonieux des institutions communautaires en vue de la réalisation concrète des objectifs fixés par le traité de la CEMAC ; la création d’un comité ad hoc chargé de la réflexion, du suivi et de la mise en œuvre des sources alternatives de financement, inspirées des autres communautés ; l’amélioration de l’appropriation des objectifs d’intégration sous régionale au travers des institutions communautaires.
Rappelons que les réformes institutionnelles de la Cemac sont devenues opérationnelles suite aux conclusions de la session ordinaire de la Conférence des chefs d’État des 16 et 17 janvier 2010 à Bangui, République centrafricaine. Les chefs d’État ont mis fin au consensus de Fort-Lamy et institué le principe de la rotation, par ordre alphabétique des États membres, au niveau de toutes les institutions, organes et institutions spécialisées de la Communauté.