Libreville – L’audience accordée jeudi dernier par le ministre de l’Education nationale, Carmelia Ntoutoume Leclercq, au secrétaire général du Commonwealth, Patricia Janet Scotland, a porté prioritairement sur l’intégration de la langue anglaise dans le système éducatif gabonais.
Le Gabon entend désormais passer à la vitesse supérieure en matière d’intégration de la langue de Shakespeare dans son système éducatif. C’est du moins ce qui ressort de l’audience accordée jeudi dernier par le ministre de l’Education nationale au secrétaire générale du Commonwealth. Carmelia Ntoutoume Leclercq et Patricia Janet Scotland ont au cours de leurs échanges, évoqué la construction d’un centre de référence de langue anglaise au Gabon. Cet entretien entre les deux personnalités était surtout axé sur un renforcement de liens dans le domaine de la formation et l’éducation des enseignants et apprenants gabonais. Mais également sur l’intégration de la langue anglaise dès le pré-primaire. A cette occasion une brève présentation a été faite par le ministre de l’Education nationale sur les efforts entrepris par le Gabon sur l’intégration de la langue anglaise le système éducatif, bien avant même son adhésion dans au Commonwealth.
Ainsi, on note au titre des actions envisagées et engagées, l’introduction de la langue anglaise dans les établissements publics dès l’âge de 3 ans pour le cycle pré-primaire et primaire qui se fera dès la rentrée scolaire 2022-2023. Quant à la formation des enseignants des lycées et collèges sortis des écoles normales supérieures, il a été lancé il y a quelques mois un vaste programme de formation pour vingt-six enseignants formateurs actuellement en formation qui en retour devront former leurs collègues. Dans le même élan, une dizaine d’écoles pilotes primaires ont été sélectionnées pour servir de phase expérimentale avant d’élargir le programme dans l’ensemble du pays dès l’année prochaine. L’idée de construction d’un centre de référence de la langue anglaise au Gabon dont le souhait a été exprimé par le gouvernement pour un accompagnement du Commonwealth, permettra d’intéresser non seulement l’ensemble de la population à s’approprier les bienfaits, mais aussi un renforcement de capacités des enseignants gabonais.
Pour le ministre de l’Education nationale, il sera difficile pour le Gabon de rentrer dans ce système sans compter sur le soutien de cette organisation. « Mme le secrétaire général, nous avons besoin de vous, même si ce que nous faisons s’appuie sur le plan réglementaire. Nous commençons par la petite enfance parce que nous croyons que pour intégrer la langue pour les enfants c’est dès le plus bas âge », a plaidé Carmelia Ntoutoume Leclercq. Ce vœu du membre du gouvernement a reçu l’assentiment du secrétaire général du Commonwealth qui en retour s’est dit très ravie de ces échanges. « J’ai été très ravie de discuter avec des femmes que je trouve très dynamique, en tant que femme, j’ai été heureuse d’être reçue par ces deux dames, le ministre et sa ministre déléguée, parce qu’il y a tellement de choses que le Gabon peut apprendre de nous, également apporter à la communauté du Commonwealth en retour », a souligné Patricia Janet Scotland.