Jean Ping, passé depuis peu dans l’opposition avec arme et bagages, et quelques leaders ont séjourné le week-end écoulé dans le Haut-Ogooué et précisément dans la ville de Franceville où ils ont rencontré les populations pour évoquer les raisons qui les ont amenés à se séparer de leurs anciens compagnons politiques mais aussi pour inviter les altogovéens à se joindre au combat de l?opposition.
Jean Ping, Jacques Adiahénot et Jean Eyeghe Ndong n’ont pas eu l’autorisation de rencontrer les populations francevilloises dans un espace public, selon le comité d’organisation de ce séjour. Mais la rencontre a eu lieu. Afin que ces leaders de l’opposition ne repartent pas sans avoir accompli l’objet de leur mission en « terre gabonaise », Albert Yangari, membre influent du Congrès pour le Développement et la Justice (CDJ), a offert son espace privé pour que le message de ces hommes soit entendu.
Parmi les hommes politiques importants de l’opposition actuelle il fallait compter dans les foules de Franceville Francis Aubame, Jean Ntoutoume Ngoua, Michel Mpega, Joseph John Nambo et d’autres.
Selon certaines sources, ce sont quelques centaines de personnes qui sont allées rencontrer Jean Ping et les siens. Un nombre limité par une mauvaise communication autour de l’événement et aussi par la déroute causée par le fait que jusqu’à deux heures avant la rencontre le lieu du meeting était inconnu.
Un « flop » selon le PDG au pouvoir. Le site de l’UJPDG évoque une « petite portion de personnes composée essentiellement de "parents" d’Albert Yangari qui a prêté son domicile pour l’occasion ».
Mais l’opposition se réjouit elle d’avoir réussi à tenir cette rencontre, malgré le fait que ce séjour aurait pu être annulé puisque les conditions n’étaient pas nécessairement réunies. Il semble d’ailleurs que « tous les hôtels ont soudain affiché complets » à la veille de l’arrivée de la délégation.
Jean Ping a fait passer son message, indiquant que «je suis heureux d’avoir échangé avec nos frères du Haut-Ogooué. Je retiens de nos discussions que notre pays dans son ensemble a besoin de changement. Il n’y a aucune province privilégiée dans notre pays. Tout le territoire national croupit actuellement dans une misère que l’on n’a jamais connue. Comme tous les autres Gabonais, ils n’ont pas vu la réalisation des promesses du pouvoir en place depuis 2009. Nos compatriotes que nous avons rencontré aujourd’hui, nous ont dit leur soif de démocratie.»
Il faut en outre souligner le soutien du 7MP de Joël Nzegouma Ngouenini dans l’organisation de cette rencontre ainsi que les apports considérables de Philibert Andzembé et d’Alphonse Louma.