Annoncé parmi les invités spéciaux du président Ali Bongo à la 62e fête de l’indépendance du Gabon, le chef de l’État ghanéen, Nana Akufo-Addo, a été une absence des plus remarquées à cette cérémonie. Pourtant, un avion-cargo à l’empennage frappé du drapeau ghanéen a bel et bien atterri à la base aérienne 01 à Libreville avec une forte délégation à bord. Les supputations fusent pour interpréter ce contretemps.
Présenté par plusieurs médias locaux et internationaux comme l’un des invités spéciaux du Gabon aux manifestations du 62e anniversaire de l’accession du Gabon à la souveraineté Internationale, le président du Ghana n’a pas pu faire le déplacement de la capitale gabonaise. Si dans l’après-midi du 16 août un avion militaire de type cargo a bien atterri à la base aérienne 01 de Libreville, débarquant quelques dizaines de personnes, Nana Akufo-Addo, le président du Ghana, n’est jamais arrivé dans la capitale gabonaise. Jusqu’à la dernière minute et tard dans la nuit, il était toujours attendu.
Pour le moment, aucune source officielle gabonaise et encore moins le porte-parole de la présidence de la République qui l’avait annoncé, n’a livré d’information sur l’absence du premier Ghanéen à Libreville. Joint au téléphone, le Consul honoraire du Ghana, Mandy Sathoud, est littéralement resté sur sa réserve, invoquant l’empêchement par des raisons d’agenda. «Il avait effectivement été annoncé et ce n’est qu’à 23 heures on n’a su qu’il ne pouvait pas venir», a fait savoir la diplomate qui, justifiant la bonne foi du chef de l’exécutif ghanéen a laissé entendre : «C’est pour vous dire que ce n’est pas quelque chose qui s’est faite de manière délibérée».
Et la représentante des autorités ghanéennes au Gabon de préciser : «jusqu’à cette heure (23 h), on était dans des réunions et il essayait vraiment de rendre ce séjour possible, mais ça n’a pas été possible.» Confirmant la présence d’un aéronef ghanéen relevée par GabonReview, elle a expliqué : «l’avion qui est arrivé, c’est la logistique, la sécurité présidentielle. Toute la logistique était en place. On a fait toutes les réservations. On a travaillé, sa garde présidentielle était là, tout était en place pour son arrivée».
On n’en saura pas plus sur les déterminismes réels du «faux bond» de dernière minute de Nana Akufo-Addo à Ali Bongo. Les explications de la Consule honoraire du Ghana au Gabon n’éclairent pas moins la lanterne des Gabonais, mais surtout des observateurs et de la classe politique qui se risquaient à toutes sortes d’interprétations.