Libreville – Conviés à un échange organisé la semaine dernière avec les femmes leaders, des jeunes Gabonais souhaitent une meilleure prise en compte de leurs préoccupations.
Réunis autour de l’initiative « Education plus », des jeunes venus des communes de Libreville, d’Owendo, d’Akanda et de Ntoum ont échangé du 1er au 5 août dernier avec les femmes ministres, maires, parlementaires et directrices sur les thématiques variées telles que la santé sexuelle, harcèlement en milieu scolaire, les grossesses précoces, l’intégration, la réinsertion, la scolarisation et l’autonomisation de la jeune fille. Cet événement co-organisé pour la première fois par le gouvernement gabonais et les partenaires au développement revêt une importance capitale pour cette jeunesse qui parfois par manque d’orientation ou du fait d’une information erronée peut être entraînée à poser des actes qui pourraient compromettre son avenir. Les conclusions issues de ces échanges démontrent effectivement un besoin de communication chez la soixantaine de participants. « Cette journée restera gravée dans la conscience collective des jeunes que nous sommes car échanger avec des femmes leaders est un privilège », a indiqué Marie Claude Abe Mezui, porte-parole des jeunes.
Convaincus que ces travaux de Libreville impacteront désormais positivement sur leur quotidien, ils entendent cultiver cette méthode portant sur la mise en œuvre des projets portant sur leurs préoccupations. Cette jeunesse consciente exhorte les gouvernants à organiser un atelier de renforcement de capacité à l’endroit des participants, à la mise en place des laboratoires, bibliothèque et infirmeries dans tous les établissements scolaires. Mais, souhaitent également la construction et la réhabilitation des internats dans les lycées ainsi qu’un renforcement du programme Gabon égalité de chances et un élargissement du programme en rapport avec la sexualité au sein des établissements à l’intérieur du pays.
L’initiative éducation plus vise notamment une meilleure transition des filles et des femmes vers l’âge adulte à travers la mise en œuvre de cinq composantes. A savoir : l’achèvement d’un enseignement secondaire de qualité, l’accès universel à une éducation sexuelle complète, l’absence de violence sexiste et sexuelle, la transition école-travail, sécurité économique et autonomisation. Comme l’a rappelé le ministre de l’Education nationale, toutes ces préoccupations sont au coeur de l’action des pouvoirs publics. « L’initiative plus est une opportunité de plus pour permettre au gouvernement de renforcer les stratégies mises en œuvre pour améliorer les conditions de vie et d’existence de la jeune fille gabonaise et celle de son homologue masculin », a rassuré Carmelia Ntoutoume Leclercq.