(Agence Ecofin) - L’Union du peuple gabonais (Upg), le parti du défunt opposant Pierre Mamboundou, promet de « rendre coups pour coups ». Dans un communiqué, le parti prévient qu’il ne laisserait plus la presse s’en prendre à ses militants. Allusion faite à certains journaux taxés de proximité avec le Pdg, parti au pouvoir, et d’autres formations politiques de la majorité présidentielle au Gabon.
Les publications directement incriminés sont L’Espoir, Le Temps et Echos du Nord, accusés de « s’acharner sur certains opposants de l’Union du peuple gabonais ». L’Espoir est présenté comme « proche du Pdg au pouvoir », pour avoir fait une « caricature grotesque » de Bruno Ben Moubamba, le nouveau secrétaire général de l’Upg, présenté par ailleurs comme « un dangereux personnage calculateur ».
L’Upg précise que son nouveau patron n’est en rien redevable des partis comme l’Union nationale et celui des Souverainistes, contrairementaux allégations du journal Le Temps.
Echos du Nord, dont la réputation est établie au Gabon, est accusé d’avoir changé de « bord » et de soutenir désormais le pouvoir du président Ali Ben Bongo. « Même les Echos du Nord fait dans la surenchère contre l’Union du peuple gabonais (Upg) : un journal assez acceptable jusqu’en 2009 et qui est pourtant dirigé par un journaliste dont nul n’aurait jamais imaginé la dérive », écrit le parti de Bruno Ben Moubamba.
L’Upg présente sa nouvelle posture comme légitime car, selon l’organisation, il n’est pas question de laisser ses militants se faire « massacrer » comme l’ont été plusieurs générations d’opposants gabonais. Il y va, dit-elle, de la survie de ses leaders.