Sorti de l’isolement où il était détenu depuis novembre 2019, l’ancien administrateur directeur général de Gabon Oil Company (Goc) reconnu coupable de détournement et récemment condamné à 12 ans de réclusion criminelle perçoit comme une injustice le fait qu’il n’ait pas été transféré dans un des quartiers réservés aux anciens cadres et fonctionnaires du pays à la prison centrale de Libreville.
Le 27 juillet dernier, à l’instar d’autres détenus dans le cadre de l’Opération Scorpion, Christian Patrichi Tanasa Mbadinga est sorti de l’isolement dans lequel il était détenu depuis son arrivée à la prison centrale de Libreville en novembre 2019. Seulement, condamné une semaine plus tôt à 12 ans de réclusion criminelle pour détournement de fonds publics, entre autres, l’ancien patron de la Goc estime que sa nouvelle cellule au quartier dit ‘Chine populaire’ ne lui convient pas. Il réclame d’être transféré dans l’un des quartiers réservés aux anciens cadres et fonctionnaires du pays comme cela lui avait été promis par les autorités carcérales.
«Nous sommes des cadres et avons exercé des fonctions importantes dans ce pays. Si cette procédure est judiciaire, qu’est-ce qui peut justifier que nous n’ayons pas droit au quartier de la prison réservé aux fonctionnaires ?» s’interroge-t-il dans une lettre rendue publique par un de ses avocats le week-end écoulé.
Pour Christian Patrichi Tanasa, son transfert de la cellule d’isolement au quartier populaire de ‘Sans-Famille’ répond à un but : l’humilier. «La logique qui, semble-t-il, a conduit les autorités carcérales à m’envoyer en Chine est qu’ayant déjà été condamnés, nous devons être en droit commun. Cela peut rester logique jusqu’à ce qu’on examine la situation dans sa globalité. En effet, Laccruche Alihanga Brice, Ndoundangoye Justin et Kelly Ondo ont eu des condamnations sans qu’ils ne sortent de l’isolement en Annexe», soupçonne-t-il.