Par l’entremise des responsables des deux localités, les communes de Mouila au Gabon et de Fès au Maroc ont signé, jeudi 12 juin dernier, un partenariat devant déboucher sur des «liens culturels et économiques plus étendus».
Sans nul doute, faudra-t-il signaler que l’évènement a suscité de nombreuses critiques et réflexions dans la province de la Ngounié du fait de son caractère inhabituel au Gabon. En tout cas, il y a lieu de dire que de telles ententes ont déjà été scellées entre plusieurs villes de par le monde et même au Gabon, où l’on note, par exemple, que la ville de Port-Gentil est jumelée à la ville française de Thouars depuis 1959 et qu’elle a encore été jumelée à celle de Wenzhou en Chine en 2010, tout comme la ville d’Oyem est jumelée à la ville française de Clermont-Ferrand en France.
Quoi qu’il en soit, jeudi 12 juin dernier, le maire de Mouila, Pierre Claver Maganga Moussavou et son homologue de Fès, Abdelhamid Chabat, ont signé une convention impliquant une plus forte coopération entre les deux communes. C’était au cours d’une cérémonie rehaussée par les présences conjuguées d’Ida Reteno Assonouet, ministre de la Culture, des Arts et de l’Education civique, Abdu Razzaq Guy Kambogo, ambassadeur du Gabon au Maroc et Nicaise Moulombi, président de l’ODDIG/Gabon.
Pour les signataires, le jumelage devrait notamment permettre de passer à une étape supérieure, avec «des liens culturels et économiques plus étendus» entre les deux localités qui ont chacune quelque chose à apporter à l’autre.
Concrètement, a expliqué l’édile de la commune de Mouila, ce jumelage devrait représenter un cadre favorable pour le développement d’échanges et d’activités culturelles et artistiques entre les deux villes. En outre, a-t-il indiqué, d’autres aspects de la coopération seraient réalisables tels que les jumelages entre les institutions universitaires, les lycées et les institutions du patrimoine. «On pourrait aussi encourager la formation des cadres municipaux, et profiter des expériences des uns et des autres. Non sans rappeler les bases d’une coopération culturelle et économique à travers laquelle les jeunes trouveront une occasion privilégiée de rencontres et de découvertes autour d’activités artistiques, sportives, touristiques et écologiques», peut-on lire dans le compte-rendu rendu public par la haute représentation du Gabon, près le Royaume du Maroc.