Pour remettre à flot des bateaux de la Compagnie nationale de navigation intérieure et internationale (Cnnii), l’État gabonais a débloqué il y a quelques jours la somme de 300 millions de FCFA. L’information a été donnée par le président du conseil d’administration de la Cnnii, Oumarou Baba Toukour, à l’issue de l’Assemblée générale de la compagnie qui s’est tenue le 18 juillet 2022 à Libreville.
Cette enveloppe financière est destinée à la réparation des bateaux de la Cnnii. Elle sera reversée « au chantier naval DPS de Bolloré à Port-Gentil qui est chargé de la réparation du Sette-Cama (bateau d’une capacité de 350 passagers et 700 tonnes de fret, NDLR). Ils ont déjà perçu à peu près 500 à 600 millions de FCFA. Ils vont recevoir les 300 millions de FCFA. Et, nous allons signer une convention sur comment rembourser le reste en fonds propres, puisque l’enveloppe de l’État était d’un milliard de FCFA », a-t-il expliqué. Selon le PCA, Cnnii aura environ « 228 millions de FCFA à payer en fonds propres ».
Avec ce nouveau versement, le Sette-Cama, qui a déjà été « totalement » restructuré, pourrait être bientôt opérationnel. Sa sortie était tributaire aux décaissements des crédits alloués à la Cnnii par l’État pour sa réhabilitation.
Le retour de ce bateau dans la flotte de la Cnnii ainsi que du Ntchengue Express, un autre bateau à l’arrêt depuis 2019, permettra de redynamiser le service du transport maritime. La compagnie devrait également acquérir de nouveaux bateaux grâce au partenariat avec le groupe Seamed France avec qui la Cnnii a signé, le 11 mai 2022, un accord visant à renforcer sa flotte et ses équipements. « Si on a autant de navires, il faudrait qu’on nous concède des parts de marché obligatoires en tant qu’armement national », a plaidé Oumarou Baba Toukour. La Cnnii espère ainsi se relancer d’ici 2023 et sortir de la crise financière dans laquelle elle est plongée depuis quelques années déjà.