Face à la pénurie du carburant qui sévit actuellement dans le pays, des conséquences sont à craindre dans plusieurs secteurs de l’économie, à l’instar du coût du transport qui pourrait prendre l’ascenseur.
Le Gabon connaît des perturbations dans la distribution des produits pétroliers depuis près d’un mois. Une situation dont les conséquences se font déjà ressentir à l’intérieur du pays. Des villes telles que Makokou dans l’Ogooué-Ivindo (Nord-est), Oyem, Bitam et Mitzic dans le Woleu-Ntem (nord), font actuellement face à des coupures prolongées d’électricité et d’eau, pour défaut de fuel dans les installations de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG).
Au cours d’un entretien avec le ministre de l’Énergie, Alain Claude Bilie-By-Nze, le 16 juillet dernier, les responsables de la SEEG sont revenus sur cette faible fourniture en carburant qui perturbe fortement l’activité économique des ménages comme des entreprises dans l’hinterland. Au sortir de cette rencontre, des dispositions ont été prises pour un retour progressif à la normale. Des approvisionnements en produits pétroliers sont ainsi attendus à Oyem (90.000L), Makokou (35.000L), Bitam (30.000L) et Ovan (5000L) dans un premier temps. Des solutions pérennes devraient toutefois être trouvées, selon le ministère de l’Énergie.
En plus des coupures d’eau et d’électricité dans l’arrière-pays, les transports qui dépendent largement du carburant pourraient, si la situation persiste, connaître une flambée des prix, et entraîner dans leur sillon la hausse des prix des denrées alimentaires et de certains services.
Rappelons que le pays est confronté à la cherté de la vie depuis le début de la guerre en Ukraine. Une situation qui, ajoutée à la problématique du carburant, pourrait entraîner une inflation et alourdir davantage le panier de la ménagère.