Christian Patrichi Tanasa Mbadinga, est de nouveau appelé à la barre ce lundi 18 juillet devant la Cour criminelle spéciale de Libreville, indique notre confère Gabonactu.com. L’ancien administrateur-directeur général de Gabon oil compagny (GOC) est accusé de détournement et de complicité de détournement d’argent public, usage de faux et blanchiment de capitaux dans la tentaculaire opération Scorpion.
Placé en détention en novembre 2019, Christian Patrichi Tanasa Mbadinga avait été appelé une première fois à la barre le 22 mars dernier. Mais ses avocats étant absents (ils suivaient le mot d’ordre de l’ordre national des avocats qui avait demandé à leur membres de boycotter les audiences devant la Cour criminelle spéciale en guise de protestation contre la détention de leur collègue Me Irénée Mezui Mba à Port-Gentil), l’audience avait été renvoyée sine die.
« L’audience qui démarre lundi durera trois jours », renseigne Gabonactu.com, citant « une source proche du dossier ». « Christian Patrichi Tanasa Mbdinga sera défendu par pas moins de trois avocats : Charles Henri Gey et Anges Kevin Nzighou du barreau de Libreville et Calvin Job, avocat au Barreau de Paris », précise notre confère.
« En détention préventive depuis le 27 novembre 2019, Christian Patrichi Tanasa Mbadinga est accusé d’être à l’origine, en l’espace de deux ans, d’un détournement de 85 milliards de francs découvert à la GOC », ajoute Gabonactu.com.
« Durant son mandat à la tête de la GOC, il aurait été constaté des décaissements douteux à travers des sociétés écrans appartenant […] à des membres de la famille de l’ancien Directeur de cabinet privé du Chef de l’Etat (DCPR), notamment l’ancien maire d’Akanda, Gregory Laccruche (également en prison) et sa mère, ou encore de l’ex-ministre de l’Eau et de l’Energie, Tony Onda Mba », conclu le site d’information en ligne.