Le sujet était ce mercredi au centre d’une concertation tripartite entre la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, le Centre gabonais des élections et le ministère de l’Intérieur.
Dorénavant, tout candidat à une élection politique au Gabon devra verser une nouvelle pièce à son dossier de candidature : la déclaration de ses biens. C’est ce qui ressort d’une réunion qui a réuni ce mercredi à London dans le 4e arrondissement de Libreville les responsables de la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI), du Centre gabonais des élections (CGE) et du ministère de l’Intérieur.
S’appuyant sur la nouvelle loi instituant le régime de prévention et de répression de l’enrichissement illicite au Gabon, les participants à cette rencontre tripartite invitent tout candidat à une élection politique de se soumettre à cette exigence.
« Le mérite de la nouvelle loi notamment la loi 041/2020 a été de faire en sorte qu’à l’avenir, les Gabonais candidats qui ont des ambitions de se porter candidat à une élection politique, puissent faire leur déclaration des biens, laquelle donne lieu à la délivrance d’un récépissé et qui constitue l’une des pièces exigées par la loi pour le dossier de candidature », martèle Nestor Mbou, président de la CNLCEI.
Il s’agit de la nouvelle loi n° 041/2020 du 22 mars 2021 qui modifie certaines dispositions de la loi n° 002/2003 du 07 mai 2023 instituant un régime de prévention et de répression de l’enrichissement illicite au Gabon qui en son article 8 nouveau dispose que « nonobstant toutes les autres pièces demandées, tout candidat à une élection politique doit verser dans le dossier de sa candidature le récépissé de déclaration des biens en cours de validité ».
« Le rôle du Centre gabonais des élections n’est pas de bloquer son dossier. Nous le rejetons purement et simplement. Il a le loisir d’aller devant la Cour constitutionnelle en contentieux pour faire examiner son dossier à nouveau », prévient Moïse Bibalou Koumba, président du CGE.