Dakar - Une réunion internationale sur le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad) a débuté samedi à Dakar pour trouver des financements à des projets régionaux et régler le problème des infrastructures sur le continent, a constaté l’AFP.
"Le déficit d’infrastructures en Afrique freine son développement (avec) une perte de deux points de croissance chaque année. Les types d’infrastructures qui ont jusqu’ici polarisé" le secteur privé "représentent moins de 8% des besoins d’investissements globaux" du continent, a déclaré Mme Aminata Touré, Premier ministre du Sénégal, à l’ouverture des travaux.
"L’Etat des infrastructures en Afrique est catastrophique", a de son côté indiqué le sous-secrétaire général des Nations Unies, Carlos Lopes, citant notamment les domaines des routes, de l’énergie et des télécommunications.
Des experts de plusieurs pays africains, des représentants du secteur privé, de banques et d’institutions internationales, participent à cette réunion visant à mobiliser des fonds pour financer des projets "prioritaires" du Nepad et surmonter les obstacles à leur mise en oeuvre.
Cette rencontre précède le sommet des chefs d’Etat sur le Nepad prévu dimanche à Dakar. Ce sommet est organisé en prélude à une autre conférence de chefs d’Etat qui aura lieu le 25 juin à Malabo, selon la présidence sénégalaise.
Les projets "prioritaires" du Nepad, au nombre de 16, sont relatifs notamment à l’électricité, aux routes, aux chemins de fer et aux hydrocarbures.
L’extension du port de Dar es Salam, un gazoduc Nigeria-Algérie, la modernisation du chemin de fer Dakar-Bamako, la construction d’un corridor littoral Abidjan-Lagos, d’un corridor pour l’Afrique du nord, le pont routier et ferroviaire Brazzaville-Kinshasa, figurent parmi ces projets.
Ils ont été sélectionnés parmi les 151 du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA), un plan qui vise la période 2010-2040.
Selon Mme Aminata Touré, ces seize projets ont été retenus "en raison de leur impact sur la croissance et de leur capacité à attirer l’intérêt du secteur privé".
Pour combler le déficit en infrastructures du continent, les experts
estiment les dépenses à "près de 93 milliards de dollars par an et pendant
plus d’une décennie", selon des documents de la rencontre.
Cette somme représente près du double des sommes qui ont souvent été
dépensées, selon la même source.
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