Le récent démissionnaire du Centre des libéraux réformateurs (CLR), très attaché à la vision réformatrice du pays, vient de créer le « Mouvement des Réformateurs » (Moref). La structure politique centriste soutenant Ali Bongo Ondimba, a été officiellement présentée au public le 8 juillet 2022, à Medang Nkoghe, dans la province du Moyen Ogooué.
Alexandre Désiré Tapoyo, n’est pas un homme seul, en dépit de sa démission du Centre des Libéraux réformateurs, le 3 mai dernier. Et son avenir politique reste intact, au regard de son nouveau rebondissement dans le paysage politique gabonais avec la création d’un nouveau mouvement politique dénommé «Mouvement des Réformateurs», qui se revendique du centre.
Cette nouvelle formation politique, qui veut dépasser les clivages de postures, des oppositions factices, des schémas d’hier, se dit ouvertement soutien du président Ali Bongo, située à l’extrême centre et ayant pour pilier central la justice sociale. Son objectif affiché : rassembler sous sa bannière tous les Gabonais désireux de défendre le Gabon, cette patrie pour laquelle «rien, absolument rien, ne doit nous départir du devoir patriotique et sacré d’en sauvegarder les fondements séculaires».
Selon le président fondateur du Mouvement des Réformateurs, les fractures et ces fissures sociales prennent tellement d’ampleur qu’elles paraissent dorénavant de véritables fossés et ravins en devenir, mettant ainsi en péril les routes et sentiers communs de la concorde qu’exalte pourtant «notre magnifique hymne national depuis déjà 62 ans». Ainsi, scindant les acteurs de la société en 8 catégories, à savoir : la jeunesse, les parents, les responsables et acteurs administratifs et institutionnels, les parlementaires, la société civile, les militants et responsables politiques, les responsables et fidèles des confessions religieuses et la presse, Alexandre Désiré Tapoyo a invité chacun à être défenseur de la patrie. «Soyons, chacun en ce qui le concerne, être de véritables défenseurs du Gabon, notre patrie, la seule et l’unique pour le bonheur de laquelle rien, absolument rien, ne doit nous départir du devoir patriotique et sacré d’en sauvegarder les fondements séculaires. Réparons notre Pays. Travaillons à rendre insurmontable la nécessité de bâtir notre avenir, dans l’humanisme et la justice, pour le progrès de tous», a-t-il déclaré.
«Des pyromanes hurlant au feu aux silencieux coupables et volontairement oublieux, en passant par les croyants non pratiquants ou adeptes de la piété approximative, sans omettre les orfèvres en incivisme de tous acabits, ainsi que les criminels et équilibristes moraux de tout genre, la liste des artisans acharnés de cette situation est encore si fournie, si hétéroclite qu’elle laisse songeur sur l’avenir de notre pays. Où donc allons-nous? Comment expliquer et annihiler cette prédominance des raccourcis dévastateurs dans nos choix individuels et collectifs? D’où nous viennent ces irrépressibles pulsions toujours plus contreproductives et cette appétence pour la médiocrité ? Pourquoi toujours et encore ce choix du moindre effort, au détriment du véritable effort structurant qui, seul, permet réellement de défricher les chemins broussailleux de l’avenir ? Et cet attrait morbide et permanent qui est le nôtre pour la trahison, à quelle valeur fondatrice de notre pays nous renvoie-t-il? », a-t-il interrogé, interpellant sur la nécessité de promouvoir et privilégier la paix et le bonheur de l’ensemble de nos concitoyens. Un acte jugé urgent et indispensable pour mettre un terme à ce qu’il qualifie de « cancer sociétal et insidieux».