Les autorités gabonaises et les représentants de l’Organisation mondiale de la migration ont procédé le 7 juillet à la validation du rapport de l’étude en prélude à la mise en place d’un observatoire national pour les migrations. Le but, opérer une gestion efficace des flux migratoires sur le territoire national.
Alors qu’il n’était qu’un pays de destination de la migration économique, le Gabon a progressivement connu une augmentation des cas de traite et de trafic illicite des migrants. Sous l’égide de l’Organisation internationale de la migration (OIM), le pays souhaite endiguer cette tendance à travers la mise en place d’un observatoire national des migrations, pour une gestion coordonnée du flux migratoire.
La problématique a été discutée le 7 juillet, à Libreville au cours d’un atelier de restitution et de validation de l’étude en prélude à la mise en place d’un observatoire national pour les migrations. Il s’agissait pour les différents acteurs intervenant sur cette question transversale, d’apprécier les différents éléments nécessaires pour la création de cet instrument et de les soumettre au gouvernement pour approbation, afin d’offrir au pays une structure mandatée à assurer la centralisation des données collectées et avoir les capacités à les analyser pour s’en servir dans le développement des politiques publiques avec une vision nationale.
Selon l’OIM, l’observatoire national des migrations a pour but d’améliorer le régime global de gouvernance en matière de migration au Gabon et servir d’instrument pour combler les lacunes en matière de données migratoires et guider le pays dans l’élaboration de politiques migratoire efficaces. «L’OIM reste convaincue que poursuivre ensemble l’objectif d’une migration pour le développement reste la meilleure option car des mouvements bien gérés et coordonnés sont bénéfiques tant aux États de départ, de transit que de destination. Cet observatoire sera une valeur ajoutée dans la lutte contre le trafic et la traite des personnes et un pas vers l’atteinte des objectifs du pacte mondial sur les migrations sures, ordonnées et régulières», a déclaré Sarah Carl, responsable de la politique régionale et de la liaison au bureau régional de l’OIM à Dakar.
Il permettra, entre autres : d’observer le phénomène de la migration, collecter les informations et les données y afférentes sur le plan national et international, veiller à les mettre à jour, les analyser et les répertorier dans des banques et bases de données créées à cet effet ; réaliser des recherches et des études relatives à la migration et de prospecter ses horizons futurs ; assurer la coordination avec les différents intervenants et institutions nationales ; contribuer à concevoir et à évaluer des programmes et des politiques visant la promotion de la condition des migrants, et la consolidation de leurs attachements au pays et leurs contributions aux efforts du développement…
«En adhérant aux objectifs du Pacte mondial sur les migrations, le Gabon a par cet acte traduit le respect des principes constitutionnels dont il s’est doté, en matière de protection des droits de l’Homme et des libertés fondamentales. Il n’est donc pas étonnant que notre pays veuille se doter aujourd’hui, d’un observatoire national des migrations, illustration à n’en point douter, de son hospitalité légendaire et de celle de ses habitants, entendu que le phénomène migratoire y a toujours été appréhendé et géré sous le prisme du respect des droits de l’homme», a indiqué le directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur, Guy Séraphin Ibouanga.