Fait divers rocambolesque à Koulamoutou, dans la province de l’Ogooué-Lolo. Selon le journal Le Mbandja du 1er juillet, un policier en poste dans un commissariat de la ville aurait violé une fillette de 15 ans qu’il aurait enlevé dans la rue, menotté avant de l’entrainer chez lui.
Dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 juin, lors de ce qui s’apparente à un contrôle de routine au quartier Plein-Air, dans le centre-ville de Koulamoutou, le sous-brigadier présumé violeur et son collègue ont interpellé une jeune fille de 15 ans. A la suite d’un petit interrogatoire de routine visant à savoir d’où revenait la gamine, malgré sa réponse indiquant qu’elle était allée accompagner ses camarades au quartier Bakelé, elle a été surprise «d’être violemment frappée par ce policier». Ainsi commença son drame.
S’en suivent alors des intimidations et la jeune fille sera menottée sans raisons apparentes. Notre sources raconte que le bourreau a «conduit tout simplement sa proie à son domicile, dans les appartements de feu Massima où il l’a déshabillée de force avant de passer à l’acte sans préservatif». Puis, il a pris sa douche dans une tranquillité hallucinante avant «d’aller prendre l’air», mais en ayant au préalable «séquestrer sa victime à son domicile pendant toute une nuit, menottée».
Le forcené ne s‘est pas arrêté là. Dans la nuit, il s’en est pris, à l’aide d’un couteau, à deux garçonnets qu’il a également dépouillé de leur argent. «Et au petit matin, le flic voyou regagne tranquillement son domicile avec son petit butin et abuse une nouvelle fois de sa proie menottée, toujours sans se protéger», fait savoir le journal qui ajoute que malgré ces exactions, dans l’après-midi de dimanche, se rendant compte qu’il n’avait pas la clé des menottes, le policier a fait recours à son collègue. «Aux environs de 17 heures, il arrive chez lui avec ce dernier qu’il appelle brigadier et dont lui seul connaît l’identité. La gamine est enfin sortie de son calvaire».
Aux dernières nouvelles, ce policier indélicat est gardé à vue au commissariat. Selon notre confrère, «les autorités judiciaires attendent l’ordre de poursuites de la part du commandement en chef des forces de police».
Ce drame vient relancer le débat sur la nécessité des enquêtes de moralité concernant les personnes recrutées au sein des forces de défense et de sécurité. En outre, il serait de bon ton que sa hiérarchie agisse et que la justice fasse son travail. Ce d’autant que d’autres sources indiquent que «plusieurs plaintes contre lui sont déposées et classées au parquet de Koulamoutou». Ce qui suggère que ce policier n’est pas à son premier cas de dérapage.