Malgré les nombreuses politiques publiques mises en place pour améliorer le quotidien des riverains, l’intérieur du pays ne semble pas être concerné vu que tout se fait dans la capitale gabonaise. Face à ce délaissement des plus hautes autorités de la République, les usagers doivent s’armer de courage pour affronter les voies de l’hinterland devenues par endroits quasiment impraticables. Même son de cloche pour les centres médicaux et hôpitaux manquant de tout et qui complique la prise en charge des malades. Ces derniers sont laissés pour compte et flirtent avec la mort à chaque fois qu’un habitant atteint d’une maladie souhaite avoir accès à des soins.
En piteux état malgré des emprunts et autres investissements colossaux, le réseau routier gabonais constitue aujourd’hui plus que jamais, une épine sous le pied des autorités gabonaises. Ce dernier demeure l’un des principaux défis d’un exécutif qui entend à travers son Plan d’accélération de la transformation (PAT) 2021-2023, permettre à notre pays, dès l’année prochaine, de rebondir et le mettre sur la voie du changement. Il faut dire qu’avec seulement 20% de routes bitumées et trop peu entretenues, loin derrière un pays comme le Maroc et ses 80% de routes bitumées, le Gabon est encore loin du compte.
Un constat déplorable au vu du délaissement des voies de l’intérieur du pays et pour lesquelles usagers et transporteurs se plaignent chaque jour. Notamment sur l’axe Kango-Lambaréné ou récemment sur la voie Ovan-Makokou où de nombreux nids-de-poule empêchent une circulation efficiente des véhicules. Aucune réelle stratégie n’est déployée pour permettre à notre pays de jouir enfin des voies terrestres qui faciliteraient les activités économiques et humaines. Un état de décrépitude avancé, archétype d’échec des différentes politiques publiques qui semblent ne pas concerner toutes les localités du Gabon.
Par ailleurs, l’accès aux centres médicaux et hôpitaux de l’intérieur du pays s’avère être quasiment impossible. Et pour cause, l’inexistence de plateaux techniques, le manque criant de personnel et de moyens roulants sont la cause de la perte de vie de compatriotes faute de structures médicales adéquates permettant une meilleure prise en charge. Les patients sont souvent contraints d’être évacués dans d’autres localités afin d’être pris en charge de façon optimale quand certains ne perdent pas la vie à cause d’une carence de médicaments.
Les structures hospitalières de l’intérieur du pays font également face à un déficit de personnel qualifié. Ce qui rend encore plus difficile la tâche. Toute chose qui devrait interpeller les plus hautes autorités en l’occurrence le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda et le ministre de la Santé, le Dr. Guy-Patrick Obiang Ndong afin qu’ils se penchent également sur ce cas que connaissent bon nombre de centres médicaux. Une situation inégalitaire qui contraste avec la volonté de l’égalité des chances prônée par le chef de l’État Ali Bongo Ondimba qui intègre la capacité pour tout citoyen d’être pris en charge de manière égalitaire au sein des hôpitaux et dispensaires.