Au cours de la conférence de presse qu’il a donnée hier, le porte-parole de la présidence de la République est revenu sur le ralliement de Charles Mba au chef de l’Etat, l’entrée du Gabon au Commonwealth, le taux d’endettement du pays et sur plusieurs autres sujets d’actualité. Nous vous proposons quelques extraits de cet échange avec les hommes et les femmes des médias.
Adhésion de Charles Mba à la main tendue d’Ali Bongo Ondimba
« Le président Ali Bongo Ondimba l’a toujours clamé haut et fort : il est prêt à travailler avec toutes les forces vives de la Nation, quel que soit leur bord politique. A une seule condition : que cela ait un impact positif pour le développement du pays (…) Il y a eu un visuel qui a circulé sur les réseaux sociaux montrant Charles M’Ba en Premier ministre. Il faut rester sérieux. Si on se base sur ce genre de choses, j’aurais moi-même été ministre 14 fois dans 12 secteurs différents ! La volonté du président est d’avoir des personnes qui veulent travailler pour leur pays, quel que soit leurs affinités politiques. Le tout est que la discussion soit possible. Et, qu’en cas de désaccord, on puisse trouver les meilleures solutions possibles. C’est tout ce qu’il faut retenir de cette rencontre entre le président Ali Bongo Ondimba et M. Charles M’Ba. »
Entrée du Gabon au Commonwealth
« Il est faux de réduire l’adhésion du Gabon au Commonwealth à une bouderie (vis-à-vis de la Francophonie). Ce serait en réduire l’impact et ce serait condescendant vis-à-vis de cette grande organisation qu’est le Commonwealth. Le Gabon intègre le Commonwealth parce qu’il y a une volonté, ancienne, de diversifier nos partenariats. Aujourd’hui, la Chine est notre premier partenaire. Ce n’était pas le cas il y a 15 ans. Pour prendre une métaphore, ce n’est pas parce que vous avez un nouvel ami que vous oubliez les anciens. La volonté du président de la République est de travailler avec tout le monde. Encore faut-il qu’il y a un impact positif pour le Gabon. Il ne s’agit donc pas de dire qu’on rentre dans le Commonwealth parce que nous ne serions pas content de la Francophonie. Nous n’avons pas la volonté d’écarter nos partenaires historiques. »
Taux d’endettement du Gabon
« Il y a eu sur la période beaucoup de remboursements de dette et peu de nouveaux emprunts(…) Anticipée à 74,7 % fin 2020 et à 72,2 % à fin 2022, la dette publique a été maintenue l’an dernier autour de 65 %, indique le FMI. Ce chiffre pourrait reculer jusqu’à 50 % en 2023 ». Selon la Loi de Finances rectificative adoptée par le Parlement il y a quelques jours, le Gabon engrangera en 2022 une plus-value pétrolière de 314 milliards de F qui va permettre au pays de se relever de deux années de la Covid-19.