C’est à la faveur d’un point de presse, animé le mardi 28 juin dernier à Libreville, que les membres de la société civile par l’entremise du pasteur Georges Bruno Ngoussi, sont revenus sur des évènements marquants sur lesquels ils sont toujours en attente de décision de la part du gouvernement. Au nombre de celles-ci, la libération de Jean Rémy Yama, la crise présidentielle de 2016, la modification de la loi électorale et celle portant sur les réunions publiques ont été abordées.
C’est par le biais d’une déclaration rendue publique mardi 28 juin 2022 que des membres de la société civile ont tenu à réagir aux événements survenus au Gabon ces dernières années. Notamment, l’incarcération de Jean Rémy Yama, les évènements post-électoraux de 2016, la modification de la loi électorale et celle portant sur les réunions publiques.Occasion pour les responsables de ces organisations de dénoncer le silence du gouvernement sur ce qu’ils ont qualifié d’atteinte aux libertés fondamentales, particulièrement la détention du président de Dynamique unitaire malgré la dégradation de son état de santé.
Par ailleurs, à une année des échéances présidentielles, ces derniers n’ont pas manqué d’interpeller les autorités quant aux évènements de 2016. « Nous approchons des élections et c’est déplorable de constater que les enquêtes et autres mécanismes mis en place pour punir les auteurs de violence n’ont pas abouti. La page de 2016 n’est pas encore tournée car il y a eu morts d’hommes et violations de droits de l’Homme, il n’y a pas de prescription. Nous devons d’abord nous asseoir et régler cela avant de penser aux élections de 2023 sinon on retombe sur les mêmes choses » a déclaré, Georges Bruno Ngoussi.
Une situation qui impose la tenue des réunions et donc des forums comme celui de la société civile aux fins que les Gabonais fortement divisés par la crise post électorale de 2016 s’asseyent autour d’une table et se parlent. Pour Bruno Ngoussi, « Il est nécessaire que les Gabonais se parlent pour réaffirmer aux gouvernants et aux amis du Gabon, leur volonté d’alternance » a-t-il déclaré. Reste à savoir si les Gabonais répondront présent à cet appel solennel de l’homme de Dieu.