Conformément aux nouvelles dispositions de l’article 41 de la Constitution consacrant le nouveau régime des sessions du Parlement, la session ordinaire unique de l’Assemblée nationale pour l’exercice 2021-2022 s’est achevée le 30 juin. Une occasion pour le président de cette institution de faire le bilan des activités. Faustin Boukoubi, outre l’appel à prendre en main le social en décadence, la diplomatie parlementaire gabonaise a été mise en relief.
Au-delà de ses missions traditionnelles d’examen et de contrôle de la politique étrangère menée par le gouvernement, l’Assemblée nationale voire le Sénat sont désormais engagés dans plusieurs voies nouvelles : développement de la coopération juridique et institutionnelle, accueil de personnalités étrangères, participation à de nombreuses missions d’information à l’étranger. Dans ce sens, bouclant la session ordinaire 2021-2022 de l’Assemblée nationale, le 30 juin, le président de cette institution a également axé son bilan sur la «diplomatie parlementaire» gabonaise agissante.
Faustin Boukoubi a ainsi voulu présenter l’implication croissante du cette chambre du Parlement dans le domaine international et la diversification de ses modes d’action en la matière. De ce fait, il fait comprendre que «dans un contexte de mondialisation, où les peuples font face à de nombreux défis», leur mission de représentation se déploie également hors des frontières, au sein des organisations interparlementaires et avec les parlement des pays frères et amis. Une action, assure-t-il, visant la défense des intérêts de leurs mandants au sein de la communauté internationale.
Comme faits saillants, le président de l’Assemblée nationale invoque la réunion du Bureau de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie ; première réunion en hybride et celle de «la relance des activités et de la résilience après deux ans d’une crise sanitaire, empêchant toute activité en présentiel». Il rappelle que cette rencontre a permis d’élever le président Ali Bongo au grade de Grand-croix de la Pléiade, la plus haute distinction de la Francophonie.
Il revient également sur la visite des députés du groupe interparlementaire France-Gabon et celle de la délégation de parlementaires britanniques, ainsi que celle des Indiens conduits par le vice-président de la République et président de Chambre haute du Parlement de ce pays, la célébration du soixantième anniversaire des relations diplomatiques entre le Gabon et la Corée, la présence du Gabon au Parlement du Rwanda.
Pour le pays de Kagamé, Boukoubi invite «le gouvernement à envisager, sous réserve des conditions requises, les actions nécessaires en vue d’établir une présence diplomatique permanente dans ce pays frère, avec lequel les échanges se sont largement accrus et qui devient une destinations privilégiée pour notre pays…». Au regard de toutes ces actions et activités, le président de l’Assemblée nationale espère que «ces moments ont été d’excellents moments de partage qui, assurément, permettront de renforcer les liens entre nos pays respectifs».
Avec la progression rapide des échanges internationaux, leur influence croissante sur la vie économique et sociale, la diplomatie parlementaire ouvre des horizons inexplorés de la diplomatie régalienne classique même si les exigences de cohésion et d’unité d’expression de l’État vis-à-vis de l’étranger confèrent un monopole d’expression au ministre des Affaires étrangères.