Le ministre gabonais des Affaires étrangères, Michael Moussa Adamo, a récemment déclaré à la presse que le Commonwealth et le Royaume-Uni ne venaient pas remplacer la France au Gabon, réagissant à une question de Xinhua sur l'adhésion de ce pays francophone au Commonwealth.
Ils "ne viennent pas remplacer la France", a-t-il notamment assuré à propos de l'avenir des relations entre Paris et Libreville si jamais cette adhésion venait à être actée dès samedi lors du sommet du Commonwealth à Kigali, capitale du Rwanda.
Pays membre fondateur de la Francophonie dont il est un maillon important, le Gabon a décidé d'adhérer au Commonwealth, un peu à la surprise générale de plusieurs nations francophones. "Nous rejoignons le Commonwealth pour les intérêts gabonais, pour un partage", a soutenu M. Adamo, en ajoutant que le Gabon était un pays souverain et indépendant qui coopère avec le monde entier.
"Nous allons recevoir beaucoup du Commonwealth, des pays du Commonwealth comme ils vont partager également nos expériences. Et je confirme et j'affirme et je continue de dire que le Commonwealth est une communauté vibrante qui a de l'avenir et qui a des valeurs que partage le Gabon", a-t-il poursuivi.
Ancienne colonie française, le Gabon a obtenu son indépendance le 17 août 1960. Il entretient cependant des relations privilégiées avec la France. "Nous avons des relations particulières et fortes avec la France", a avoué le ministre avant de nuancer : "Mais nous sommes aussi un pays autonome, indépendant".
Michael Moussa Adamo s'est envolé pour Kigali jeudi pour déposer officiellement la demande d'adhésion du Gabon. Celle-ci sera examinée samedi par les chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres du Commonwealth.
Ce processus d'adhésion a démarré voici environ cinq ans. Le secrétariat général du Commonwealth a dépêché au Gabon plusieurs missions d'évaluation pour apprécier plusieurs normes.