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Stade Engong: les trois personnes torturées et arbitrairement détenues pendant 23 mois relaxées !
Publié le mercredi 15 juin 2022  |  Gabon Media Time
Le
© Autre presse par DR
Le stade d`Engong
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Il aura fallu 3 mois de garde à vue et 20 mois de détention préventive pour que René Ondo Essimengane, Anatole Nnang Mezui et Jacques Medzo Ebare soient enfin présentés à la barre pour répondre des accusations portées à leur encontre. Les 3 hommes ont été reconnus non coupables des délits d’association de malfaiteurs, incitation à la révolte et destruction du stade Engong et ont été relaxés.

C’est une énième détention préventive abusive allant du 2 octobre à ce jour précédée d’une garde à vue allant du 16 août 2021 au 2 octobre 2021 qu’ont dû subir trois compatriotes accusés d’avoir été les auteurs de la destruction du stade Engong, dans la ville d’Oyem. Une relaxe qui intervient faute de preuves à leur encontre pourtant une fois arrêtés, ces compatriotes ont été torturés, pour au final être relaxés faute de preuves bien qu’ayant clamé à maintes reprises leur innocence. En effet, René Ondo Essimengane, Anatole Nnang Mezui et Jacques Medzo Ebare viennent d’être reconnus non coupables des faits qui leur étaient reprochés.

A la barre, le ministère public n’a pas pu prouver la culpabilité des 3 hommes mais surtout leur lien. Une situation pour laquelle, leur conseil, Me Raymond Obame Sima a fustigé la légèreté avec laquelle la procédure a été conçue et conduite. « On déplore la disparition de l’instruction à décharge. Tout se fait désormais à charge. Et pire même lorsqu’il apparaît que l’infraction n’est pas constituée, l’accusation ne sait plus reculer. C’est un recul des libertés individuelles » a-t-il déclaré.

Non sans indiquer que « le tribunal a rendu une décision sur siège en raison de la clarté de la faiblesse de l’accusation et des pièces contenues dans le dossier ». Au-delà de ce dénouement, il y a une fois de plus, et de trop, le problème de la détention préventive systématique des prévenus quand bien même ces derniers présentent toutes les garanties de représentation. Les parquets semblent avoir fait de la détention le principe et de la liberté l’exception. Les seules victimes étant les prévenus qui, lorsqu’ils sont reconnus non coupables ne bénéficient souvent d’aucun dédommagement pour le préjudice causé. Et les comportements des magistrats zélés restent impunis.
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