Les acteurs de la société civile regroupés au sein de la plateforme «Campagne libérez Jean Rémy Yama» entendent initier une action en justice devant les juridictions à compétence universelle contre le procureur de la République André Patrick Roponat, pour mise en danger d’autrui.
Le procureur de la République André Patrick Roponat a réussi à se mettre à dos les acteurs de la plateforme «Campagne libérez Jean Rémy Yama », du fait de ses initiatives farouches visant à maintenir le président de la Confédération syndicale Dynamique unitaire à la prison centrale de Libreville, en dépit de la dégradation de son état de santé.
Ils comptent poursuivre André Patrick Roponat pour mise en danger d’autrui devant les juridictions à compétence universelle. «La société civile, tout en tenant désormais André Patrick Roponat, procureur de la République, responsable personnellement de tout ce qui adviendra au président Jean Rémy Yama annonce, qu’elle engagera des poursuites judiciaires contre André Patrick Roponat, procureur de la République pour mise en danger de la vie d’autrui auprès des juridictions avec compétence universelle», a déclaré le coordonnateur général de la plateforme, Roger Ondo Abessolo.
En effet, le 2 juin 2022, après que Jean Rémy Yama a obtenu du juge du Tribunal la levée de son mandat de dépôt pour abus de confiance, le procureur de la République André Patrick Roponat, fera appel de cette décision et obtiendra le 10 juin, auprès de la Cour criminelle spéciale, un nouveau mandat de dépôt, cette fois, pour détournement des fonds publics, estimant selon lui que Jean Rémy Yama doit malgré son état de santé demeurer en prison.
«La plateforme Libérez Jean Rémy Yama, salue le courage du juge Charlène Magalie Makobia Oye, qui nous le savons, a eu à faire face à la détermination du procureur de la République à voir la santé de Jean Rémy Yama se dégrader avec les risques d’en mourir» a indiqué Roger Ondo Abessolo.
Outre le procureur de la République et du fait du statut du Gabon au sein des instances des Nations unies, notamment, membre du Conseil des Droits de l’Homme des Nations unies depuis 2020 et membre non permanent du Conseil de Sécurité des Nations unies depuis janvier 2022, la société civile assure tenir également pour responsable, le ministre de la Justice et les responsables des organismes internationaux en tête desquels, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, François Lounceny Fall, de toute dégradation de l’état de santé de Jean Rémy Yama, au regard de la violation des textes fondateurs des Nations unies sur les Droits de l’Homme ratifiés par le Gabon.