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L’AGANOR officiellement sur les fonts baptismaux
Publié le vendredi 13 juin 2014   |  Gabon Review


Le
© Autre presse par DR
Le Premier ministre, Raymond Ndong Sima


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Née de la volonté du précédent gouvernement de mettre en place de normes opposables au secteur industriel gabonais et d’en assurer un meilleur contrôle, l’Agence gabonaise de normalisation (AGANOR), après avoir navigué dans une certaine «illégalité», a récemment bénéficié du quitus du gouvernement Ona Ondo pour lancer officiellement ses activités.

Peu avant le Forum sur le Gabon Industriel de fin-avril 2013, l’actuel ministre des Mines, de l’Industrie et du Tourisme avait annoncé sa volonté de procéder à une normalisation du tissu industriel gabonais. Pour Régis Immongault, cette volonté de modernisation passait alors nécessairement par la réforme de l’Agence nationale de transfert de technologies (ANTT), voire sa disparition pour donner place à une nouvelle structure capable de porter les valeurs de ce pilier du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE), défendu bec et ongles par le pouvoir.

Aussi, avait-il émis l’idée de la création d’une nouvelle entité dont le principal objectif serait s’adapter aux exigences actuelles. Et dès 2013, le ministère en charge de l’Industrie avait transformé l’ancienne structure en Agence gabonaise de normalisation (AGANOR). Un projet que Régis Immongault avait d’ailleurs défendu devant les sénateurs, il y a plus de deux semaines, alors qu’il sortait d’une tournée des entreprises industrielles à l’intérieur du pays et dans la zone industrielle d’Oloumi (Libreville).

Le ministre des Mines, de l’Industrie et du Tourisme ne croyait pas si bien faire. Et pour cause : en sa séance du mardi 10 juin dernier, le gouvernement a entériné le projet de décret portant création et organisation de l’AGANOR. «Placée sous la tutelle technique du ministre chargé de l’Industrie», la structure officiellement créée devrait désormais être dotée d’une «véritable» personnalité juridique et jouir d’une autonomie administrative et financière.

La structure, annoncée en grandes pompes en 2013, avait démarré ses activités sans qu’aucune autorisation officielle ne lui ait été donnée par le gouvernement de Ndong Sima. Toute chose qui avait notamment suscité le courroux, le 25 juillet 2013, du directeur de cabinet du ministère de l’Industrie d’alors, après la signature d’un partenariat entre l’AGANOR et la société Intertek International Limited. Le motif évoqué à l’époque : assurer le contrôle de la qualité des produits importés au Gabon. Un accord que la tutelle, par l’entremise d’Emmanuel Eyéghé Nzé, avait qualifié de «non écrit pour la République gabonaise».

Ainsi, fini la magouille, aussi bien dans le secteur industriel gabonais que dans l’administration publique. Place au concret ! C’est du moins ce qu’espèrent de nombreux gabonais pour une transparence de ce secteur pourvoyeur d’emplois et de fonds pour l’économie du pays qui n’a que trop souvent été la cible de quelques critiques pour la qualité des contrôles qui y sont organisés. D’un point de vue organisationnel, annonce-t-on, «l’AGANOR comprend un conseil d’administration, une direction générale et une agence comptable» dont les principaux responsables seront prochainement nommés.

Quelques jours après la tenue des premières assises de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) au Gabon, on peut penser que la quadruple question de la normalisation, de la labellisation et de la certification des industries du Gabon ainsi que la traçabilité de ses importations est au cœur des préoccupations des pouvoirs publics.

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