Le ministre des Relations avec les institutions constitutionnelles et Porte-parole du gouvernement, Denise Mekam’ne-Taty, a initié, le 12 juin 2014, avec l’appui de la Direction de la communication gouvernementale, une conférence gouvernementale autour de la question de la diversification de l’économie gabonaise. La rencontre a été animée par Régis Immongault, ministre des Mines, de l’Industrie et du Tourisme, et son collègue Noël Nelson Messone, en charge de la Forêt et de l’Environnement.
Conformément à l’engagement des hautes autorités, de permettre à la population gabonaise d’être informé et édifiée sur ce qui se fait, mais également sur ce qui est en voie d’être réalisé pour le développement du pays à l’horizon 2025, le ministre des Relations avec les institutions constitutionnelles et Porte-parole du gouvernement, Denise Mekam’ne-Taty, avec l’appui de la Direction de la communication gouvernement autour de la problématique de la diversification de l’économie.
L’exercice a consisté pour les ministres Noël Nelson Messone, en charge de la Forêt, de l’Environnement et de la Protection des ressources naturelles, et son collègue Régis Immongault, patron du département des Mines, de l’Industrie et du Tourisme, d’apporter des explications sur les mécanismes engagés face aux contraintes de la diversification de l’économie, mais également pour permettre aux différents secteurs d’activité qu’ils pilotent de contribuer à la réussite du pacte social.
Selon Denise Mekam’ne-Taty, «la diversification de l’économie favorisera un aménagement équilibré du territoire avec des pôles économiques dynamiques, répartis sur l’ensemble des provinces, et des perspectives de création de plusieurs emplois à travers le lancement de plusieurs projets». Cependant, pour y parvenir, l’État devra s’atteler à répondre à plusieurs exigences. Entre autres, offrir des cadres législatifs légaux et attrayants, des infrastructures adéquates, de la main-d’œuvre qualifiée…
Mines, Forêt, Pêche et Tourisme
Disposant d’un potentiel minier remarquable avec plus de 900 indices miniers, et actuellement en pleine gestation à travers les différents pôles économiques ciblés par les autorités, le secteur des mines représente 4% du PIB, 6% des exportations et implique 4 sociétés en phase d’exploitation. De ce fait, plusieurs projets de développement seraient en cours dans l’ensemble du pays aussi bien dans le cadre de l’industrialisation que de la formation : complexe métallurgique de Moanda ; école des mines et métallurgie de Moanda ; évaluation en cours des ressources du gisement de fer de Belinga ; le projet d’exploitation du gisement de Maboumine, entre autres.
S’agissant de la forêt, la pêche et le tourisme, Régis Immongault a annoncé la mise en place des 5 domaines industriels du bois ; la construction de deux pôles de débarquement et de transformation aux normes internationales et un pôle aquacole. «Les richesses touristiques du Gabon offrent de nombreuses opportunités aux hommes d’affaires locaux et aux investisseurs étrangers, qui peuvent développer des activités dans les infrastructures balnéaires et d’écotourisme dans les parcs, les services de transport pour les touristes, les infrastructures pour le tourisme d’affaires au Gabon», a-t-il laissé entendre.
Contribution de la forêt gabonaise au Pacte social
Avec ses 8 millions d’ha aménagés dont 2 millions certifiés, 6,5 millions d’ha dans le processus d’aménagement, 8000 espèces végétales, 400 essences exploitables et 30 essences exploitées et commercialisées, la forêt gabonaise présente des opportunités de réussites pour le Pacte social. Sa contribution interviendra entre autres, selon Noël Nelson Messone, à travers le développement des forêts communautaires, la promotion des permis de gré à gré (PGG), (permis de 50 pieds d’arbres par an par personne), les autorisations de coupe pour sciage de long, les autorisations spéciales de coupe et avec la contribution financière des sociétés forestières pour la réalisation des projets d’intérêt collectif.
Cependant certains freins entravent la gestion durable des ressources forestières notamment, «l’insuffisance des ressources humaines en qualité et en quantité, l’insuffisance d’infrastructures dans les services déconcentrés, l’insuffisance de moyens logistiques, l’exploitation forestière illégale, les difficultés d’accès au crédit pour les opérateurs économiques de la filière», a relevé le ministre de la Forêt, de l’Environnement et de la Protection des ressources naturelles.