Aimé Jonas Mavouroulou, porte-parole des coordinations provinciales de l’Alliance Démocratique et Républicaine (ADERE), a dénoncé ce jeudi, dans un hôtel de la commune d’Akanda , l’immobilisme des membres de l’actuelle équipe dirigeante transitoire de ce parti, au cours d’une conférence de presse.
Selon le porte-parole des coordinations provinciales de l’ADERE, le parti se trouve aujourd’hui dans un état de déliquescence organisationnelle et fonctionnelle notoire marqué par une crise interne sans précédent, laquelle se traduit par ‘’le montage déconcertants de complots, puis la constitution des clans dont la cristallisation et l’affrontement chroniques ont pour effet l’appauvrissement de l’action commune, ainsi que l’évasion continue et accélérée des militants déboussolés’’.
Aimé Jonas Mavouroulou a déclaré que depuis le 24 janvier 2014, date du décès de Dieudonné Pambo, président en exercice de l’ADERE, rien ne va plus au sein de ce parti, qui manque de plus en plus de visibilité sur le terrain. Au nom des militants de base réunis en assemblée générale à Libreville le 12 juin 2014, il a lancé l’appel à la direction transitoire de cette formation politique afin de mettre un terme à l’immobilisme constaté, redynamiser les structures de base et instaurer un climat de transparence et d’apaisement au sein du parti. Aussi, a-t-il invité les militants à éviter toute balkanisation du parti. Il a appelé aussi les membres de la direction transitoire à promouvoir l’équité et à organiser rapidement le congrès, lequel permettra l’élection des nouveaux dirigeants du parti, sous peine de se faire signifier un désaveu définitif.
‘’L’ADERE apparait de plus en plus comme un grand corps malade, dont les depositaires par mauvaise foi et méchanceté, refusent obstinément qu’il soit soumis à l’examen médical approprié, par crainte d’assumer la rigueur du diagnostic et du traitement. Il est pourtant clair que le corps du parti est emprisonné et empoisonné par les querelles de clans, les batailles d’égo et par l’absence de vision de l’équipe dirigeante qui, plutôt que d’assurer la transition jusqu’à la désignation de nouveaux dirigeants, s’évertue à se faire installer durablement aux commandes de l’appareil, sans le soutien des militants dont ils ignorent comme à leur habitude, l’autorité souveraine de l’arbitrage’’, a conclu M. Mavouroulou.
L’Alliance Démocratique et Republicaine est un parti de la majorité présidentielle depuis plus de deux décennies. Il a été dirigé longtemps par Didjob Divungui Di Ndinge, ancien vice-président de la république.
