Victimes des violences postélectorales en 2016, les commerçants du Marché banane de Libreville souhaitent que justice et réparation soient faites. Après les casses, ils avaient été recensés pour être dédommagés mais rien ne pointe à l’horizon, à quelques mois de présidentielle de 2023.
«Nous sommes là ce matin, représentants des opérateurs économiques du marché banane et nous interpellons l’État gabonais dans sa globalité pour que justice et réparation soient faites», a déclaré au cours d’une sortie ce 3 juin, le représentant des commerçants du Marché banane de Libreville.
Le 31 août 2016, à l’issue des résultats électoraux, a-t-il indiqué, ils avaient été cassés. «A cette époque, Mme le maire de Libreville qui est l’actuelle Premier ministre avait diligenté un huissier de justice qui est arrivé sur les lieux faire un constat», soulignant qu’à l’issue de ce constat, des dossiers payants avaient été montés. Plus tard, les dossiers avaient été transférés de l’Hôtel de ville de Libreville et à la Primature.
«Nous nous sommes orientés à la Primature. Là-bas les gens ont reconnu que les dossiers étaient dans leurs bureaux et qu’il n’y avait pas lieu de paniquer», a-t-il informé tant il leur avait été promis qu’une commission tripartite allait se réunir à ce sujet. «A l’issue des pourparlers d’Angondjé, l’Union européenne (UE) a demandé à l’État gabonais d’indemniser les victimes postélectorales. Rien n’a été fait jusqu’à ce jour», non signaler que le Premier ministre Rose-Christiane Ossouka avait envoyé aux commerçants concernés aussi bien son cabinet politique que son cabinet militaire sans que le problème ne soit résolu.
«Nous nous approchons inexorablement de la prochaine échéance électorale, qu’est-ce qu’ils viendront nous dire ?», s’est-il interrogé. «Nous sommes là pour que réparation soit faite. Il y en a qui sont décédés, qui sont tombés malades parce qu’ils avaient des créanciers, des grandes dettes à payer». Selon lui, environ 400 opérateurs économiques sont concernés.