S’achemine-t-on vers une montée de tension au sein des structures hospitalières publiques du pays ? C’est la question qu’on pourrait se poser au vu de la sortie ce vendredi 27 mai dernier à Port-Gentil du syndicat des médecins fonctionnaires du Gabon (SYMEFOGA) et le syndicat national des agents de santé (SYNAS). Ces derniers ont décidé d’observer un mouvement d’humeur illimité afin de revendiquer le paiement de la dette des hôpitaux publics par la CNAMGS.
S’il y a quelques jours la coalition des syndicats du ministère de la Santé avait décidé de suspendre momentanément son mouvement de grève, le personnel de santé réuni au sein du SYMEFOGA et du SYNAS semble être revenu sur cette décision. C’est du moins ce qu’a laissé entendre le vice-président national du syndicat des médecins fonctionnaires du Gabon, Jonas Mboumba qui a indiqué le lancement d’un mouvement d’humeur afin de revendiquer le paiement de la dette des hôpitaux publics par la CNAMGS.
Jonas Mboumba et sa délégation sont venus édifier les agents de l’hôpital régional de N’tchéngué sur les enjeux de leur mouvement d’humeur. « Nous disons bien que c’est un mouvement d’humeur général dans tout le pays. Et il ne doit nullement faiblir. Ça ne concerne pas seulement Port-Gentil. Nous avions cru avoir un partenaire avec qui nous travaillons depuis des années, mais celui-ci ne respecte pas ses engagements. Dans ce cas, nous le mettons au bas-côté pour voir plus clair dans cette affaire. Et donc nous ne recevons plus de fiche Cnamgs des assurés » a-t-il déclaré.
Il va sans dire que les agents de santé semblent plus que jamais déterminés à faire le bras de fer avec les autorités publiques compétentes en l’occurrence le ministère de tutelle. Pour information, le Symefoga et le Synas exigent l’amélioration significative des conditions de travail des agents de santé. Gageons que le Dr. Guy Patrick Obiang Ndong saura s’investir pour ramener la quiétude dans ce département ministériel qui brille davantage par les mouvements de grève que le service rendu, demeuré en deçà du seuil tolérable.