Le Gabon projette de réduire les marges des opérateurs bénéficiant des exonérations fiscales dans le cadre des importations des denrées défiscalisées. Ceci pour lutter contre la vie chère et réduire l’impact des dépenses fiscales dans l’assiette du trésor public.
En effet, le ministre de l’Économie, Nicole Jeanine Lydie Roboty, a annoncé, le 31 mai à l’Assemblée nationale, que la Cellule d’appui et de la prospective sur la vie chère a déjà remis ses conclusions au gouvernement. « Celles-ci ont permis de mettre en exergue les marges parfois injustifiées de certains opérateurs intervenant dans ce processus ainsi que la réorganisation de la chaîne de distribution », a-t-elle déclaré.
Ella a ajouté que la prochaine étape est l’ouverture des négociations avec le syndicat des importateurs et les autres opérateurs de la chaîne afin de s’accorder sur les prix de vente des produits qui seront ensuite homologués. Les produits concernés ici sont : les viandes, volailles, poissons, conserves de poissons, conserves de légumes, pâtes alimentaires, produits laitiers, et riz.
S’agissant de ces produits de première nécessité, le ministre de l’Économie indique que l’État a consenti une exonération des droits et taxes à l’importation depuis 2012. Cette défiscalisation a entraîné une perte de près de 340 milliards de FCFA sur 10 ans, soit un en moyenne annuelle de 33,988 milliards.