Dans une déclaration parvenue à la rédaction de Gabon Media Time ce mercredi 25 mai 2022, les organisations syndicales de la santé et des Affaires sociales ont indiqué au ministre de la Santé, Dr. Guy Patrick Obiang Ndong leur volonté de l’amélioration constante des conditions de vie et de travail du personnel médical. Ces derniers ont indiqué l’impérieuse nécessité de mettre en place une « commission de suivi de la dette CNAMGS-responsables des hôpitaux-tutelle et partenaires sociaux » dans le but de veiller à la bonne utilisation de ces fonds.
Les conditions de travail des personnels soignants dans les établissements sanitaires publics continuent de faire couler encre et salive. Un point devenu particulièrement épineux en 2022, alors que la santé est présentée comme un secteur prioritaire par l’exécutif dans le Plan d’accélération de la transformation (PAT). Une situation que la coalition des syndicats de la santé déplore et juge utopique. Les conditions de travail des agents de santé interrogent et la performance des établissements sanitaires est en jeu. À l’origine de ces insuffisances, on note de nombreux écueils.
Afin de mettre un terme à tous ces dérapages, les organisations syndicales de la Santé et des Affaires sociales ont opté pour une collaboration entre toutes les parties concernées par les fonds qui ne cessent de faire objet de débat. « Pour l’amélioration constante des conditions de vie et de travail du personnel médical, nous recommandons la mise en place d’une commission de suivi de la dette CNAMGS-responsables des hôpitaux-tutelle et partenaires sociaux », peut-on lire dans la déclaration parvenue à Gabon Media Time.
Pour les blouses blanches du secteur public, le retard dans le paiement des dettes de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) constituerait un goulot d’étranglement pour les hôpitaux publics. Avec la mise en place de cette commission, le décaissement et la bonne répartition des sommes allouées aux structures hospitalières pourront être vérifiables et utilisés à bon escient.
Les agents de santé du service public sont prêts à se lancer dans un bras de fer. « Nous accordons un délai de deux mois au gouvernement pour la mise en œuvre des recommandations susvisées; à compter du 1er juin 2022. Dépassé ce délai, les personnels de Santé apprécieront et décideront de la conduite à tenir ». Des mots qui résonnent déjà comme un nouveau bras de fer dans ce secteur déjà en proie à de nombreux dysfonctionnements et pour lesquelles les populations sont les premières à payer le prix fort. Gageons que le délai offert au gouvernement permettra de veiller au mieux à éviter une énième crise au sein des hôpitaux aussi bien du Grand Libreville que de l’intérieur du pays.