Lors d’une assemblée générale tenue ce jeudi 26 mai 2022 à Libreville, le syndicat des professionnels de sécurité sociale a annoncé la fermeture dès le lundi 30 mai prochain de toutes les agences du pays, pour non paiement des salaires des agents de la CNSS ainsi que des pensions retraites.
Le président du syndicat des professionnels de sécurité sociale (SYPROSS), Richard Ndi Bekoung, est monté au créneau ce jeudi 26 mai 2022. Au sortir d’une assemblée générale extraordinaire tenue au siège de la Confédération syndicale gabonaise (COSYGA), lui et les siens ont décidé à l’unanimité de fermer toutes les agences de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) du pays dès lundi prochain.
“Ce matin nous avons décidé de prendre nos responsabilités, compte tenu du fait que nos salaires ne sont pas reversés à temps. Nous disons que les salaires ne sont pas payés à la date du 30 à la CNSS mais le 25. Les cinq jours francs que l’administration octroie, c’est à titre exceptionnel devant une situation financière difficile mais cela ne doit pas être récurrent. Nous avons, en outre, constaté que la quinzaine du mois de mai n’a pas été reversée. Alors que nous payons nos maisons avec cet argent. C’est pourquoi, dès lundi, toutes les agences CNSS seront fermées jusqu’à ce que nous aurons des garanties sur le versement de nos salaires à date échue ainsi que les pensions retraites“, a martelé le président du SYPROSS.
Il faut le dire, l’ombre d’une faillite plane sur cette Caisse depuis la publication des résultats d’une enquête menée par le cabinet Finactu. Selon cette enquête, d’ici juillet 2022, la CNSS sera en cessation de paiement. Les répercussions de cet audit se feraient déjà ressentir en ce mois de mai, car l’entreprise n’a pas payé la quinzaine et la fin de mois des employés, encore moins les pensions retraites.
Pour sauver l’entreprise, le cabinet Finactu propose d’augmenter le nombre d’années du système de référence, revaloriser les pensions, revoir le taux d’anuité, augmenter l’âge du départ à la retraite à 62 ans.
Clôturant ses propos, le président du SYPROSS demande au gouvernement d’injecter une somme de 500 milliards avant la fin de mois de juillet pour sauver l’entreprise qui emploie près de 2 mille Gabonais.