Libreville - Au bout du rouleau à la suite de 10 ans détournement de leurs droits négociés et d’un pan important de leurs droits légaux. Les ex agents de la CFG/Cotrab sont à leur dixième année de piquet de grève sans échos favorables. Se refusant à lâcher prise en dépit du fait de prêcher jusqu’ici dans le désert, ces ex agents ont entamé le mercredi 11 juin une grève de la faim.
La fermeture dans des conditions floues et aux allures de braderie, de la l’entreprise nationale, compagnie forestière gabonaise, CFG, a laissé il y a dix ans, plusieurs centaines d’employés sur le carreau, au point que certains d’entre eux aient été surpris par l’âge de la retraite dans la rue, puisqu’engagés depuis dix ans justement sur un front social pour exiger le paiement de leurs droits.
Dans leur dynamique de revendications, ces ex agents de la CFG répondent présents depuis près de dix ans à un piquet de grève planté sur la devanture du gouvernorat de province. Une grogne qui laisse visiblement les autorités de marbre, en dépit de la galère partagée par ces victimes qui bravent le soleil du jour, la poussière, la pluie et les ‘’oiseaux de nuit’’, dans le but de voir leurs préoccupations être prises en compte.
Le mensonge à grande échelle des autorités politiques et administratives en charge de ce dossier, marqué des promesses en l’air, sont la tasse de thé de ces ex agents, qui ne réclament pourtant que de rentrer dans leurs droits. La grève de la faim actuellement menée a été retardée de 48 heures, après que le gouverneur de province se soit une énième fois illustré par des promesses jusqu’ici non tenue. C’est pour refuser de se laisser indéfiniment infantiliser, que le mode grève de la faim a été déclenché.
Ces hommes et femmes en âge très avancée pour certains, et donc plus proches du tombeau que du berceau, entendent mettre dans cette dernière ligne droit pour la survie, ce qui leur reste d’énergie à donner, quitte à tomber les armes à la main.
