Des assises y relatives se tiennent depuis ce mardi à Yaoundé dans l’optique de trouver des solutions communes aux problèmes rencontrés à la frontière entre ces deux Etats voisins.
Les travaux conjoints de la première session de la Commission mixte permanente de sécurité transfrontalière et de la deuxième session de la Commission ad-hoc des frontières entre le Cameroun et le Gabon se sont ouverts ce mardi à l’hôtel Hilton à Yaoundé. Placée sous la co-présidence du ministre d’Etat, ministre gabonais de l’Intérieur, Lambert Noël Matha, et de son homologue camerounais de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, cette rencontre vise à trouver des solutions communes aux problèmes rencontrés dans cet espace commun. Notamment dans un contexte marqué par le terrorisme et les trafics de toutes sortes, il devient plus que jamais urgent de prendre des dispositions qui s’imposent.
La rencontre de Yaoundé est donc une occasion propice pour réactiver la Commission mixte permanente de sécurité transfrontalière mise sur pied en septembre 2012, mais qui connait une certaine léthargie jusqu’ici. Les résultats des travaux antérieurs de la Commission ad hoc des frontières vont être utilisés durant les assises de la capitale camerounaise. Au cours de sa prise de parole, le ministre d’Etat Lambert-Noël Matha a indiqué que la sécurité à la frontière commune devrait être le résultat d’une politique commune concertée de sécurisation « non seulement de nos espaces géographiques mais aussi, de nos populations ». D’après lui, les points inscrits à l’ordre du jour se veulent importants à plus d’un titre dans la mesure où le principe de la libre-circulation des personnes et des biens, réaffirmé par le sommet des chefs d’Etat de la CEMAC tenu le 31 octobre 2017 à Ndjamena au Tchad, a du mal à prendre corps. Son homologue camerounais a invité les participants à procéder à une évaluation de la situation sécuritaire à la frontière commune afin de proposer aux plus hautes autorités du Gabon et du Cameroun une feuille de route dans la lutte contre l’insécurité au niveau de la frontière commune. Avec un point d’honneur sur le braconnage qui, selon Paul Atanga Nji, représente « une menace grave à la sécurité de nos deux pays ».
Le tracé de la frontière commune, conformément « aux bonnes pratiques préconisées par le Programme frontières de l’Union africaine et le Programme frontières de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale », constitue un autre centre d’intérêt des travaux de Yaoundé. Une évaluation des travaux effectués par les deux voisins sur la base des instruments juridiques en matière de matérialisation est également prévue. Les travaux s’achèvent jeudi avec l’adoption d’un document final visant à réchauffer l’axe Yaoundé-Libreville.