Ce vendredi 20 mai, le siège local du Fonds monétaire international (FMI) a servi de cadre à la conférence de presse du chef de Mission pour le Gabon Boileau Loko. Une rencontre avec la presse nationale et internationale qui a permis de faire le point des discussions engagées avec le gouvernement sur les première et deuxième revues de l’accord au titre du Mécanisme élargi de crédit (MEDC) mais surtout évoquer le possible décaissement d’un nouvel apport financier qui, toutefois sera conditionné par la publication du rapport d’audit sur la gestion des fonds covid-19.
C’est accompagné du représentant résident Gomez Agou que le chef de Mission de l’institution financière a fait un tour d’horizon de la mission d’évaluation du programme Mécanisme élargi de crédit (MEDC) octroyé au Gabon. Ainsi, ce dernier a relevé qu’il a eu des « discussions fructueuses avec les autorités sur les mesures à prendre pour améliorer la mise en œuvre du programme ».
Il a insisté sur la nécessité d’accélérer les réformes structurelles, des finances publiques et de gouvernance afin de renforcer les recettes intérieures et la gestion des finances publiques. Interrogé sur la suite du processus, Boileau Loko a indiqué que le décaissement de la prochaine tranche du programme estimé à près de 104 milliards de FCFA est conditionné par la publication du rapport sur la gestion des fonds Covid et la liste des entreprises bénéficiaires des marchés publics.
« Nous n’irons pas au conseil d’administration si deux actions que nous attendons ne sont pas exécutées. La première c’est la publication du rapport sur les dépenses covid et la deuxième mesure, la mise en place d’un arrêté qui fait que chaque fois qu’il y a un soumissionnaire aux marchés publics son nom et sa nationalité soit publié », a indiqué chef de Mission du FMI pour le Gabon. Dans le même élan, Boileau a martelé que « tant que ce rapport n’est pas publié, il sera impossible d’aller au conseil d’administration, donc il n’y aura pas de décaissement ».