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UPG : «Nous avons notre ton à retrouver», dixit Moukagni-Iwangou
Publié le jeudi 12 juin 2014   |  Gabon Review


Jean
© Autre presse par DR
Jean de Dieu Moukagni-Iwangou ,le nouveau président de l’Union du peuple gabonais (UPG).


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A l’issue d’un congrès pour le moins tumultueux, l’Union du peuple gabonais (UPG) a élu un nouveau président, le samedi 9 juin dernier. Choisi par une partie des membres pour présider aux destinées de cette formation politique en proie à des scissions internes, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou a été approché par la rédaction de Gabonreview.

Gabonreview : Au regard des fortes tensions qui prévalent depuis plusieurs mois au sein de l’UPG et de la confusion dans laquelle votre élection à la tête du parti s’est effectuée, au terme du congrès des 7 et 9 juin 2014, de quelle légitimité pourriez-vous vous prévaloir à ce jour ?

Moukagni-Iwangou : La légitimité dont je peux me prévaloir est édictée par les dispositions de l’article 11, en son alinéa 2 de notre règlement intérieur qui stipule clairement qu’à l’ouverture d’un congrès, il y a une formalité essentielle : elle consiste pour le bureau du comité d’organisation à vérifier que le quorum des 3/4 des membres est atteint. C’est ce quorum qui autorise le congrès à délibérer. Et dès que celui-ci est atteint, cela suppose qu’il est représentatif de l’opinion du parti. Donc, le dernier congrès qui a été tenu du 7 au 9 juin 2014, a réuni la majorité des membres du parti. Il est de ce fait légitime, et ayant été porté aux responsabilités par cette opinion, je pense pouvoir réunir le plus grand nombre de personnes pour diriger.

Comment donc comprendre l’exclusion prononcée par le secrétaire exécutif, Mathieu Mboumba Nziengui, contre vos collaborateurs et vous-même ?

On nous fait le reproche d’avoir organisé le congrès. Autrement dit, d’avoir offert au parti une nouvelle possibilité de rebondir : c’est donc l’hymne à l’immobilisme, pour que rien ne change, pour que rien ne bouge. Et comprenez que j’aurais assumé la sanction, si tant est qu’elle avait été viable. Pour votre information, j’aime à rappeler que le bureau exécutif de l’UPG est composé d’environ 35 personnes. Et 25 de ces 35 membres étaient au congrès. Cette décision a donc été prise par une petite minorité du parti.

Et plutôt que de faire dans des sanctions qui n’ont aucune légitimité, nous souhaitons de nos amis qu’ils prennent la mesure des choses, qu’ils nous rejoignent dans le combat. Le seul qui vaille : celui de jouer le rôle de contrepoids, et surtout pour rendre plus mature notre réflexion, en vue de proposer aux Gabonaises et aux Gabonais une offre politique respectueuse de leurs intérêts.

Et quel avis pouvez-vous décliner au sujet de l’immixtion de la famille Mamboundou dans la vie du parti politique dont vous avez aujourd’hui la charge ?

Au sujet de l’immixtion de la famille de feu le président Pierre Mamboundou, je pense que c’est une erreur de la part de ces derniers. Une erreur regrettable. Simplement !

Dans ce contexte de tension, que comptez-vous entreprendre pour le retour de la sérénité au sein de l’UPG ?

Naturellement, le devoir de vérité commande de constater que le parti va mal. Ma première démarche va consister à réunifier les militants, à les réconcilier les uns avec les autres, au-delà du fait que la majorité est acquise, dans le sens de la reconstruction du parti. Mais j’entends aussi, parce que c’est leur parti, travailler à la juste cause des collègues qui, certainement de bonne foi, ont dû se tromper. Pour eux, la porte reste ouverte et je lance un appel à la mobilisation et à la réunification.

Je ne suis pas le vainqueur qui proclame sa belle victoire, je suis le rassembleur qui invite tout le monde à venir. Il s’agira donc pour mon équipe de remobiliser la base, de remobiliser le peuple de l’UPG. Voici le premier axe de notre travail. Mais pour cela, il faut devoir se projeter vers un débat national dans lequel nous sommes devenus aphones, alors que ce ne sont pas les préoccupations qui ont manqué. Aujourd’hui la précarité est endémique. Nous en avons fait le constat depuis 1989 et le rapport McKinsey le confirme en 2014. Il y a donc, dans l’intérêt du peuple, un certain nombre de difficultés qui nous interpellent. Et en cela, nous avons une marge de progression à réaliser. Mieux, nous avons notre ton à retrouver. Nous devons nous projeter vers les Gabonais qui nous attendent.

Pourtant, avec votre élection, rien ne semble présager de la fin des querelles au sein de l’UPG, et notamment du terme de sa scission en deux camps : Loyalistes et Légalistes.

L’UPG est une et indivisible. Nos amis doivent se rendre à l’évidence que c’est l’union qui fera notre force. Aussi, les «Loyalistes» ne sont pas d’un autre parti. La création du Loyalisme au sein de l’UPG est due à une réalité du parti. Peut-être, doit-on dire, une volonté d’objectivité. Dès que la vacance définitive du président fondateur a été constatée, M. Mboumba Nziengui était de manière naturelle appelé à assurer la transition. Sitôt arrivé, il a posé des actes significatifs de division, en écartant plusieurs membres. Ce à quoi il lui a été opposé le refus de certains membres qui ont opté pour le Loyalisme. Mais un loyalisme sur la base du respect des règles de Pierre Mamboundou. C’est fort de cela que le principe de la réconciliation a été opéré entre ceux qui se réclamaient du Légalisme et ceux du Loyalisme. Toute chose qui montre que ce n’est pas du tout un péril pour la demeure.


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