Les organisations non gouvernementales environnementales et sociales réunies au sein de la Coalition des organisations de la société civile pour la responsabilité sociétale des entreprises (Cosc-RSE) accusent l’entreprise Olam Palm Gabon, dont l’usine est implantée à Ndendé, de polluer la rivière Iroungou.
La Coalition des organisations de la société civile pour la responsabilité sociétale des entreprises (Cosc-RSE) tire la sonnette d’alarme sur la pollution de la rivière Iroungou, dans les villages Mbadi, Iroungou et Nanga par la société Olam Palm Gabon.
L’affaire est révélée par le président de la fédération provinciale des communautés riveraines des plantations de palmiers à huile de la province de la Ngounié, «Tu le Maganu», Jeannot Kassa Mouele, le 11 avril dernier. Selon la Cosc-RSE, les résultats de l’observation révèlent un changement de la couleur des eaux de la rivière Iroungou ; une dégradation de la végétation terrestre, des odeurs nauséabondes émanant de la rivière où affluent des poissons morts. Au regard «des risques environnementaux et sociaux qui peuvent découler de cette pollution, la Cosc-RSE estime que ce désastre environnemental ne pourrait être qualifié d’accident, il s’agit pour nous, d’une mauvaise gestion des aspects environnementaux pour laquelle la responsabilité de votre entreprise doit être engagée», a indiqué la coordinatrice de la coalition, Edwige Eyang Effa.
Inquiète sur le risque d’une extension de la pollution des eaux d’Iroungou à d’autres cours d’eau, la Cosc-RSE invite Olam Palm Gabon à mettre en branle ses procédures en matière de traitement des eaux usées, de réhabilitation des sites en cas de pollution ainsi que la réalisation d’un diagnostic environnemental et sociétal assorti de propositions pertinentes de compensation.
La Cosc-RSE exige une analyse des eaux des lacs et cours d’eau environnants ainsi que celle de l’eau issue des hydrauliques villageoises utilisée pour les besoins domestiques des communautés de Mbadi, Iroungou et Nanga; une séance de travail avec le responsable développement durable d’Olam et une autorisation de visite de l’usine et de la zone incriminée lors de la descente de terrain prévue sous peu.